L’une des conséquences de la mondialisation et de l’ouverture à la concurrence du transport aérien est la banalisation des voyages en avion. Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’achat d’un billet en ligne pour aller n’importe où, même à l’autre bout de la planète, après avoir comparé les prix proposés par plusieurs compagnies aériennes, est devenu presque aussi simple que celui d’un ticket de métro. La concurrence, les vols low-cost, l’agrandissement des petits aéroports autour des grandes villes, ont permis à des millions et des millions de personnes de voyager. Toutes compagnies confondues, le nombre de passagers a doublé depuis les années 2000 et, selon l’Association Internationale du transport aérien (IATA), il bat un record en 2024 : 4,96 milliards. Ces prix bas, cette offre abondante, ont donc ouvert le monde à une foule de gens qui n’auraient pu même en rêver avant. Mais il a fallu que les gouvernements s’en mêlent et décident de taxer le transport aérien.
Par exemple, un amendement au projet de loi de finances 2025 qui vient d’être déposé prévoit de tripler la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Selon le ministre des Transports, François Durovray, cette augmentation, évoquée dans le projet de loi de finances 2025, serait « absorbable » : 9,5 euros pour les vols en Europe, 120 euros sur un Paris-New-York. Pas facile de comprendre ce qu’il a voulu dire par « absorbable ». Faut-il lui rappeler que toute taxe se répercute sur le prix des billets ? Ce sont ceux qui n’ont pas beaucoup d’argent qui seront pénalisés. Thomas Juin, le président de l’UAF (Union des aéroports français) l’a rappelé lors d’une interview récente : « Les augmentations prévues ciblent tout particulièrement la classe éco ! C’est aujourd’hui la démocratisation du transport aérien de ces vingt dernières années qui est en jeu. » La taxe de solidarité sur les billets d’avion est, beaucoup plus concrètement, une taxe de « désolidarisation » des aspirants au voyage les moins fortunés.
10 commentaires
est ce que ces fonctionnaires du parlement n’ont pas autre chose a penser qu’a taxer les citoyens ? tiens je leur donne une idée : faites en sorte qu’il y est moins de dépenses de l’état par exemple ..;😆
Hélas, une fois de plus le microcosme parisien reste figé dans un vision franco-française du monde. Si je veux aller à Denver par exemple, avec une correspondance, je peux partir de Paris mais je peux aussi passer par Londres ou Frankfort qui ont des vols directs, évitant la taxe sur le vol transatlantique. In fine , c’est AIR FRANCE qui est pénalisé, ou le voyageur français. Si j’habite en province, je n’ai aucun intérêt à passer par Paris pour ce voyage.
certes ne suis-je pas un cas représentatif, mais moi qui n’avais jamais envisagé voir New York,
qu’irais-je aller y faire à 120 € de plus ?
Christian
Effectivement, augmentation de la « Taxe » égale augmentation du prix du billet égale baisse de la consommation égale baisse des ventes égale baisse des rentrées d’argent dans les caisses des entreprises et de l’État. Non seulement ça ne va rien rapporter à l’État, ça va aussi encore faire baisser le niveau de vie des gens.
Je rêve d’une France avec seulement, 1 président, 1 premier ministre, 8 ministres, pas de régions, 1 député et 1 sénateur par département, 1 maire par commune, tous les travailleurs sous les mêmes réglementations qu’ils soient publics privés ou libéraux, une seule taxe la TVA.
Voilà qui devrait faire quelques dizaines (Centaines ?) de milliards d’€ d’économies aux contribuables et … Envoyer chez France Travail quelques millions de personnes…
moi aussi j’en rêve. Marre de payer pour des dirigeants aussi nuls ! Raz me bol des taxes sous toutes sortes de prétextes ! Ensuite, ils donneront des aides aux « pôvres » qui n’ont plus les moyens de voyager ! Ils se foutent de nous !
Assignation à résidence dans les paradis des villes où tout est à 15 minutes, voilà l’objectif des éco-fascistes.
Par contre, la nomenclatura pourra toujours voler de sommet en sommet (les COP de toutes sortes, climat, biodiversité, etc.) pour nous faire la morale et nous assommer de leurs prédictions catastrophistes pour alimenter la peur.
Prosaïquement, l’évitement des taxes en France va certainement plomber encore les aéroports qui sont sur le sol national, au grand bénéfice de Francfort, Amsterdam ou autre « hub » aérien international compétitif.
la plupart des billets sont reserves par des commerciaux qui n’ont rien a faire du prix. C’est repercuté sur le prix de vente des produits , bien au contraire ces privilegies font collection de points de remises en classe affaire pour leur propres voyages de vacances en famille. Il faut supprimer tout les avantagess aux nantis et les mettre au meme bareme que le francais moyen
Bruxelles, Ostende, Charleroi sont des voisins très proches…
Ceci est la conséquence des désidératas du forum économique mondial (W.E.F.) tout pour les ultra-riches et rien pour les gens modestes. Si vous creusez un petit peu, cela ressemble fortement à un dérivé de l’idéologie nazi !
Une taxe dite de solidarité juste pour empêcher les gens de s’ouvrir au monde par le voyage, voilà ce que c’est, et c’est pitoyable !