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La facilité avec laquelle les Ukrainiens ont pénétré sur le sol russe prouve que le régime de Poutine est très vulnérable

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« La Russie n’a pas de frontières » a dit Poutine en 2016 lors d’une cérémonie de la Société russe de géographie retransmise à la télévision. Il avait raison, certains de ses voisins ont pu le constater sur leur propre territoire, envahi par l’armée de l’autocrate de Moscou. Mais depuis quelques jours, c’est le territoire russe qui est grignoté par des unités ukrainiennes très efficaces. Kiev a décidé de déplacer les combats de l’autre côté de la frontière et de montrer aux Russes ce que eux, les Ukrainiens, subissent depuis une dizaine d’années. Il est aujourd’hui évident qu’il ne s’agit pas d’une simple incursion d’une petite unité pour harceler l’ennemi. Ce sont bien des soldats aguerris qui occupent maintenant plus de 1000 km2 et plus de 70 localités dans la région de Koursk. Ils ont même fait plus de 2000 prisonniers en plein territoire russe ! Environ 180 000 personnes ont déjà été évacuées et l’avancée des troupes ukrainiennes continue. Ce nom de « Koursk » évoque le sous-marin russe qui, en août 2000, a sombré en mer de Barents, au nord de la Russie, avec ses 118 hommes d’équipage, à cause d’une torpille d’exercice qui, en cours de lancement, a explosé accidentellement à bord. Une intervention rapide aurait pu sauver des vies, mais, fidèle à l’idéologie soviétique, Poutine a préféré laisser l’équipage mourir plutôt que  d’accepter une aide étrangère…

Aujourd’hui, le même Poutine s’est convaincu que la guerre ne pourrait se dérouler que sur un sol étranger, et il a laissé la région de Koursk sans défense. Selon de nombreuses informations, la région limitrophe de Belgorod serait, elle aussi, très démunie et susceptible de tomber dans les mains des Ukrainiens. La situation est plus qu’embarrassante et humiliante pour Poutine : du jamais vu depuis la deuxième guerre mondiale. Si Kiev parvenait à consolider ses positions, ce serait un atout considérable lors d’éventuelles négociations de paix. Elles pourraient s’établir sur une base de donnant-donnant, la Russie devant alors libérer les territoires qu’elle occupe actuellement. Cette offensive ukrainienne confronte à son tour Poutine aux réalités de la guerre. Une guerre qui ne devait être en février 2022 qu’une « opération militaire spéciale de quelques jours ». Évidemment, rien n’est jamais sûr avant la victoire finale. Mais la menace grandit pour le Kremlin.

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5 commentaires

Poivre 16 août 2024 - 7:57 am

« Une guerre qui ne devait être en février 2022 qu’une « opération militaire spéciale de quelques jours »

Comme par le passé à Prague et à Budapest…..

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Picot 16 août 2024 - 10:44 am

Avant d’évoquer le sous marin Russe vous pourriez, Mr Lecaussin, parler de la bataille où les Soviétiques ont battu les Nazis pour de bon après Stalingrad. C’est là, historiquement, le fait le plus important de cette région. C’est curieux, presqu’aucun journaliste n’en parle. Un manque de culture?

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Nicolas Lecaussin 17 août 2024 - 8:14 am

Si, pas mal de journalistes en ont parlé…en oubliant de rappeler que les Soviétiques étaient d’abord les copains des nazis et que la victoire de Koursk n’aurait jamais été possible sans l’aide et le matériel américain (des chaussettes jusqu’aux chars…)

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Picot 17 août 2024 - 10:28 am

Oui, mais cela ne change rien..

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Nicolas Lecaussin 19 août 2024 - 7:27 am

Ca change tout…

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