Jean-Luc Mélenchon n’est pas qu’un tribun incarnant en France le populisme d’extrême gauche. Il publie aussi des livres. Son dernier ouvrage, Faites mieux ! Vers la Révolution citoyenne (Paris, Robert Laffont), se révèle être du Mélenchon pur jus : aversion rappelée d’un bout à l’autre du livre pour le supposé « obscurantisme libéral », gauchisme forcené, mépris affiché de ce qu’il nomme l’ « hyper-individu », glorification du collectif érigé en valeur suprême…. En vaillant combattant, il s’y oppose au « saccage de la beauté du monde » ainsi qu’ à l’ « aggravation mortelle de la crise écologique », phénomènes dont il impute la responsabilité – pouvait-il en être autrement ? – à son bouc émissaire favori : la mondialisation par le marché.
Marx pensait jadis (à tort, l’histoire du XXe siècle lui ayant infligé le cruel démenti que l’on sait) que les classes laborieuses allaient renverser la classe bourgeoise dirigeante dans les pays capitalistes. Jean-Luc Mélenchon a lui aussi sa propre philosophie de l’Histoire : le capitalisme de libre-échange nous conduirait tout droit vers l’apocalypse climatique si rien n’est fait pour changer de système économique et financier. Face au danger vers lequel nous nous acheminons à grands pas, il n’y aurait pour Mélenchon qu’une seule solution : la « révolution citoyenne ».
L’emploi par lui du mot de « révolution » devrait nous inciter à la plus grande méfiance envers le programme politique du leader Insoumis. Car si les révolutions scientifiques et techniques qu’a connues l’humanité au cours de son histoire ont représenté pour elle d’incontestables progrès, on ne saurait en dire autant des révolutions politiques, dont on peut dire sans exagération qu’elles ont toujours et partout échoué, souvent même tragiquement – à l’exception notable de la révolution américaine, qui fut justement… une révolution libérale.
Jean-Luc Mélenchon nous confie qu’il se voit en héritier de 1789. Il écrit ainsi avec la modestie qu’on lui connaît : « Je n’apprends rien à personne en disant que les Insoumis ont comme projet de changer l’histoire du monde (sic) en commençant par changer celle de leur pays ». « L’expérience de la grande Révolution de 1789, ajoute-il, a montré comment cela était possible » (p. 9). Rappelons déjà à Jean-Luc Mélenchon que 1789 ne fut pas 1793, n’en déplaise aux partisans de l’idée que la Révolution doive être considérée en « un seul bloc ». Mettant de côté cette erreur historique, on comprend pourquoi Mélenchon se réclame de la Révolution française : à l’instar des constructivistes jacobins, il pense qu’il faut refonder la société sur des bases entièrement nouvelles – c’est-à -dire, en l’espèce, anticapitalistes, antilibérales et anti-individualistes. Une marque distinctive de la mentalité utopiste, dont on peine à comprendre la survie encore à notre époque alors que l’histoire en a amplement montré toute la nocivité intrinsèque.
8 commentaires
C’est étonnant que la Ministre de la Culture n’intervienne pas car, à priori, si je ne me trompe, son livre est une incitation à la révolution.
La citation du jour: « L’utopie est la créativité des imbéciles  » ( Oncpicsou)
quand va-t-on l’interner définitivement ?
mais quel asile de fous en voudrait bien ?
Christian B.
« glorification du collectif érigé en valeur suprême » Plutôt paradoxal pour un individu à l’ego surdimensionné. Pour le , « changer l’histoire du monde (sic) en commençant par changer celle de leur pays », on connait la chanson, c’est celle de Trotsky, Lénine, Staline, Mao, Pol Pot (c’est d’ailleurs à ce dernier qu’il fait le plus penser)
l’explication est simple: les imbéciles adorent le « collectif » cela leur permet d’affirmer des bêtises sans en endosser la responsabilité qui est… collective, bien sur !
AU MOINS C’EST CLAIR COMME LA CHARIA POUR LES ISLAMISTES OU MEIN KAMPF POUR HITLER …
En 1910, au Salon des Indépendants, fut présenté un tableau  » Et le soleil s’endormi sur l’Adriatique  » Å“uvre d’un peintre alors inconnu, Joachim Raphaël BORONALI (https://www.grandpalais.fr/fr/article/la-toile-peinte-par-un-ane-au-grand-palais#:~:text=En%20r%C3%A9alit%C3%A9%20il%20s%E2%80%99agit%20d%E2%80%99un%20canular%2C%20mont%C3%A9%20par,encombrent%20une%20grande%20partie%20du%20Salon%20des%20Ind%C3%A9pendants ) Il s’agissait en fait d’un tableau peint avec un pinceau attaché à la queue d’un âne. Aujourd’hui, ce n’est pas un tableau mais un livre,  » Faites mieux ! Vers la Révolution citoyenne  » écrit par un autre âne, beaucoup moins intelligent et une réalisation qui ne trompe personne : c’est bien l’Å“uvre d’un âne…
Le petit livre de Mélenchon, de quelle couleur est-il ? Rouge (communiste) et Vert (écologiste ou islamiste ?) à la foi(s).
Ce type a la stature d’un Jacques Doriot, c’est à dire celle d’un socialiste-national, un So-Na.
Son ardent partisan payé par l’Etat sur France Inter aurait-il le « courage » (je n’ose parler d’humour) de l’appeler un Nazi avec prépuce ?