A l’issue du séminaire gouvernemental d’hier, le Premier ministre a enterré la réforme des retraites d’ici la fin du quinquennat en déclarant que celle-ci ne pourrait reprendre « que lorsque la pandémie sera sous contrôle et que la reprise économique sera suffisamment solide ».
Avec des prévisions de croissance à 6,25 % en 2021 et 300 000 emplois demeurant non-pourvus, Castex a fait de l’emploi la priorité numéro un de l’exécutif avec, au programme, le renforcement de la formation professionnelle, l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage et l’amélioration de l’attractivité de certaines branches comme l’hôtellerie-restauration.
Lundi prochain, le PIC (plan d’investissement dans les compétences), c’est-à-dire le programme de formation des demandeurs d’emploi opéré en partenariat avec les régions, sera d’ailleurs au menu de la rencontre de Jean Castex avec les présidents de conseils régionaux. Le contrat d’engagement pour les jeunes, un nouveau type de contrat aidé, sera également dévoilé dans les prochaines semaines.
L’épineuse réforme de l’assurance chômage, accouchée dans la douleur, sera, quant à elle, graduellement appliquée du 1er octobre au 1er décembre.
En somme, le Gouvernement reprend les mêmes méthodes que François Hollande lors de son quinquennat : recours aux contrats aidés et investissement dans la formation professionnelle des demandeurs d’emplois. Macron et Castex semblent convaincus que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Les Français seront-ils dupes ?
1 commenter
Jean Castex enterre la réforme des retraites et dévoile de nouvelles mesures touchant aux politiques publiques de l’emploi
Une telle réforme nécessite de la concertation et de la négociation, donc du temps. Il conviendrait donc de s’y atteler dès aujourd’hui. L’épidémie est un faux prétexte. Il faut dire qu’après l’échec lamentable de Jean -Paul Delevoye – 2 ans de concertation – Macron a démontré son incapacité à conduire de grandes réformes.