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Grève des étudiants : revendications d’enfants gâtés ?

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On connaissait la grève des raffineurs deux fois mieux payés que les Français, la grève des cheminots ultra-privilégiés, découvrons la grève des étudiants. L’Assemblée générale de l’Université Paris 8, sise à Saint-Denis, a voté les revendications suivantes : indexer les salaires, bourses et minimas sociaux sur l’inflation, puis les augmenter de 400€, sans que l’on sache bien d’ailleurs d’où vient ce chiffre. Ensuite, fin de toutes les politiques de sélection dans les universités, parce que tout le monde a le droit, non seulement de faire des études gratuites, mais en plus de les réussir sans effort. Enfin, création d’un revenu étudiant, à hauteur du SMIC, financé par les grandes fortunes, afin que les étudiants n’aient pas besoin de travailler.

Les cours d’économie manquent décidément à la jeunesse. Ce « SMIC étudiant » coûterait chaque mois cinq milliards d’euros aux grandes fortunes, qui seraient encouragées à quitter un pays trop spoliateur, ce qui réduirait les recettes de l’Etat. Si les étudiants, simplement par leur statut, reçevaient une rémunération, ils ne feraient pas l’apprentissage de la vraie vie. En revanche, ils retiendraient très bien que, pour le modique effort de quelques heures passées sur les bancs d’un amphi, pour une formation que, par ailleurs, ils ne paient pas ou si peu, ils perçoivent une rémunération amplement suffisante pour leurs besoins quotidiens et leurs loisirs. Une habitude de la facilité qui risquerait de leur coûter cher, une fois sur le marché du travail.

Au lieu de multiplier les aides qui déconnectent leurs bénéficiaires de la réalité et du coût des prestations, le Gouvernement devrait prendre le chemin inverse : privatiser les études supérieures en favorisant les prêts étudiants et le travail annexe, baisser ainsi la dépense publique et réduire d’autant les impôts. Les Français profiteraient ainsi d’une excellente et précoce leçon non seulement sur le coût de la vie, mais aussi sur les bénéfices du marché et de la méritocratie.

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8 commentaires

Roven 20 octobre 2022 - 5:30

La technocratie ne se préoccupe pas plus de l’avenir des étudiants que de leur niveau de ressources actuel : elle ponctionnera le pays tant qu’il le faudra pour acheter des votes, qu’ils viennent des étudiants ou d’autres, tout est bon à mettre dans l’urne, et après nous le déluge !

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nanard 20 octobre 2022 - 7:18

Je dois être trop vieux…. mais la grève des étudiants, lycéens ne pénalise que leur enseignement…. pourquoi se priver d’un apprentissage ? En ce qui concerne l’enseignement supérieur, le système actuel universitaire est devenu obsolète, hypocritement hyper sélectif, laissant sur le carreau trop de « généralistes » insuffisamment formés. L’éducation nationale ne remplit plus son rôle et effectivement une privatisation des études supérieures est sérieusement à envisager . D’ailleurs pour les études secondaires, le privé marque des points, ceux qui ont compris et qui en ont la possibilité, envoient leurs enfants dans ces établissements.

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Astérix 20 octobre 2022 - 8:33

Tout le système éducatif est obsolète ! La France n’a pas besoin de professeurs socialoverdogauchistes pour manipuler le cerveau des enfants, adolescents et étudiants.
Il faudrait de vrais enseignants de hauts niveau compétents pour enseigner directement par le biais de l’audio visuel.
Ainsi les contribuables économiseraient des milliards en personnels, en bâtiments (écoles, collèges lycées, universités) devenus inutiles.

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Duhamel 23 octobre 2022 - 8:01

Nos chers politicards GAUCHOS envoien leurs rejetons dans le PRIVÉ …….au nom de la diversité ! LOL

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GHUS 20 octobre 2022 - 9:08

J’aimerais que l’on m’explique la raison pour laquelle les étudiants ont de moins en moins de ressources. Ce ne sont pas les droits d’inscription dans les universités ni les repas dans les restaurants universitaires qui pèsent sur les budgets, ni les mutuelles santé. Les bibliothèques sont accessibles. Les loyers ont ils un poids relatif plus élevé qu’il y a 15 ou 30 ans ? Les modes de vie ont changé : loisirs multiples, voyages, portables, sorties entre amis. On se contentait de peu, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

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PhB 29 octobre 2022 - 10:21

Exact GHUS
Etudiant dans le supérieur entre 1975 et 1981, j’ai eu droit à une bourse échelon 9 de 900F par mois les quatre dernières années, mes parents n’ayant plus aucun revenus suite à la cécité brutale de mon papa.
Environ 300F allaient dans le « piaule de cité U » : 9m² bien à moi, avec juste un lavabo.
Cuisine, douche et toilettes en commun pour tout l’étage.
Un peu plus de 300F allaient dans les « Tickets de RU » pour le repas de midi en semaine.
Avec un peu plus de 200F restants, plus les économies des petites boulots des grandes vacances, ça me suffisait pour vivre en ne rentrant chez mes parents (à un peu plus de 150km) , qu’une fois par mois. Les loisirs étaient les balades à pieds ou à vélo, pas de cinéma, ni sortie en boite et pas de téléphone. Occasionnellement j’utilisais une cabine publique.
C’était spartiate mais j’étais heureux, et surtout à l »équilibre financier, ayant été dispensé de la plupart des frais d’études .
Plus grand chose à voir avec les logements des étudiants actuels, extrêmement chers mais bien plus confortables aussi, et tous leurs équipements et abonnements divers et variés, et loisirs d’aujourd’hui.
45 ans après: cherchez l’erreur?
PhB

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Obeguyx 20 octobre 2022 - 9:22

Parler de méritocratie dans un monde tourné vers la médiocrité est paradoxal pour ne pas dire impossible. Pascal Praud ne cesse de le répéter : « Pour tout, il faut changer de logiciel ». La seule façon de le faire est de faire payer très, très durement les élites de leurs errements et turpitudes passées et présentes par la voie de la rue si nécessaire, sinon point de salut. Je pense très sincèrement « aux fourches » …

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Duhamel 23 octobre 2022 - 8:03

Allez donc voir les parkings autour des facs ?,,,,et le cannabis coûte cher .les pauvres petits meurent de faim .

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