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Grève de la fonction publique : les syndicats persistent à bloquer le pays

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Fidèles à eux-mêmes, les syndicats ont annoncé une journée de grève le 5 décembre. L’intersyndicale (CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, etc.) rejette les économies de 1,2 milliard d’euros prévues dans le budget 2025 et s’oppose aux réformes qui alignent, notamment, le régime de la fonction publique sur celui du secteur privé.

La gréviculture est tellement ancrée dans les mœurs politiques que plus personne ne s’en étonne. Dans le secteur privé, la France a enregistré, en moyenne, 127 jours non travaillés pour 1 000 salariés entre 2010 et 2019, contre 98 en Belgique, 49 en Espagne, 19 aux Pays-Bas, 17 en Allemagne et 2 en Suisse. Dans la fonction publique d’État, la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) fait état de 1,574 million de journées perdues pour fait de grève interministérielle, ministérielle ou sectorielle rien qu’en 2023, soit 4,7 fois plus qu’en 2022. Alors même que leurs revendications sont souvent en décalage avec les attentes d’une majorité de citoyens, les syndicats jouent un rôle disproportionné dans l’adoption ou non des réformes. C’est aussi le signe d’une démocratie défaillante.

D’autres pays ont réussi à adapter leur fonction publique aux exigences économiques. Pourquoi la France en serait-elle incapable ? En Allemagne par exemple, les fonctionnaires ont l’interdiction de faire grève. En Suisse, le statut de fonctionnaire a été supprimé par référendum dès 2002. En Suède, la décentralisation opérée dans les années 1990 a permis de rendre l’administration plus efficace. La France ne pourra pas maintenir indéfiniment un modèle de fonction publique aussi rigide et onéreux, surtout dans un contexte de déficit public hors de contrôle. Ces grèves à répétition, loin d’être des manifestations de justice sociale, apparaissent comme un bouclier contre toute tentative de changement. Si la classe politique persiste à reculer devant ces pressions, elle condamne le pays à l’immobilisme. Ce sont les contribuables qui continueront de payer le prix de ce statu quo.

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3 commentaires

Laurent46 4 décembre 2024 - 8:41 am

Allons donc, le gros troupeau de CHARGES pour le Pays France continue à enfler et à s’engraisser avec 40 % d’absentéisme et bien d’autres avantages encore comme la retraite sur juste les dernières années payé par ceux qui ont trimé et que l’on pille comme il faut en faisant la moyenne sur les 25 dernières années !! Et toute cette ler d’eux qui ne représente que des charges pour une société n’est pas satisfaite de son sort. Trop de travail ! pas assez d’argent, mais lors de toutes les vacances scolaires les centres de loisirs et plages sont pleines occupées par les charges d’un pays.

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Thierry 4 décembre 2024 - 11:58 am

Bravo pour cet article .
L’immobilisme des politiques depuis des décennies nous améne a la situation que nous vivons aujourd’hui .
Le changement en douceur aurait pu/du étre mis en place pour diminuer cette charge de la fonction publique ( Etat et régions) notamment durant la période COVID en évitant de remplacer les départs en retraite .
Le plus inquiétant a ce jour , face a une situation difficile , c’est que aucun parti politique ne propose de Réforme Structurelle .
Vive la motion de censure . Il faut renverser la table , arrétons de raler
Vive Trump , le personnage est clivant , ses méthodes brutales , mais nous allons étre amené a adhérer a ce genre de pratique si nous voulons du changement .
Privatisez tout cette fonction publique ainsi que les sociétés gérées par l’Etat , et supprimons tous ces comités Théodules . On garde que le régalien (justice , police , armée )

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Jean-Aymar de Sékonla 4 décembre 2024 - 12:32 pm

A propos, le fameux budget de Barnier qu’il faudrait approuver les yeux fermés, s’attaquait il à ce problème???

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