Le très connu champion du monde d’échecs, Garry Kasparov, a publié en 2016 un livre intitulé Winter is coming. Stopper Vladimir Poutine et les ennemis du monde libre dans lequel il met en garde l’Occident contre le danger Poutine. « Poutine est devenu non seulement un dictateur, mais une menace plus globale pour le reste du monde », écrit Kasparov. Il avait raison. Dans une interview qu’il vient d’accorder à la revue Newsweek (version roumaine) lors de sa participation au Grand Chess Tour 2022 en Roumanie (du 4 au 15 mai), Kasparov revient sur ses propos en insistant surtout sur la politique de l’Allemagne qui a accepté de devenir dépendante énergétiquement de la Russie. « Je ne pense pas qu’Olaf Scholz, l’actuel chancelier d’Allemagne, même dans ses pires cauchemars, ait pu imaginer la situation actuelle. Il envoie des armes lourdes à l’Ukraine et ne se demande plus si, mais quand l’Allemagne pourra couper le pétrole et le gaz russes ». « C’est pourquoi, continue Kasparov, je voudrais dire qu’à son crédit, Olaf Scholz n’a pas été choisi pour être un leader mondial. Il voulait continuer les politiques de Gerhard Schröder et d’Angela Merkel, qui ont été si amicaux avec Poutine et même corrompus par lui ». Il a effectivement changé.
Pour l’ancien champion, le président Macron dirige un pays où 65% des électeurs du premier tour ont voté en faveur des candidats pro-Poutine. Ce qui révèle aussi le fait que la propagande de Poutine fonctionne mieux en France que dans d’autres pays. Mais concernant Angela Merkel, c’est plus incompréhensible. Car « elle vient d’Allemagne de l’Est. Elle savait ce qu’étaient le KGB et la STASI ». Or, Poutine a été lieutenant-colonel du KGB. Kasparov ne comprend pas pourquoi elle a ignoré la menace et a fait tout ce dont Poutine avait besoin pour faire de l’Europe l’otage de son approvisionnement en gaz.
Kasparov, qui vit actuellement à New York, combat Vladimir Poutine sur le terrain politique depuis de nombreuses années et a même tenté d’accéder à la présidence en 2008 avec son mouvement prodémocratique. Pour lui, qui nous avait bien mis en garde, le dictateur russe est une menace pour le monde et les dirigeants occidentaux ne devraient plus le considérer comme un interlocuteur ordinaire, sinon il gardera toujours une forme de crédibilité auprès du peuple russe.
1 commenter
Champion du monde reconnu, Garry Kasparov, s’exprime à 4 coups d’avance…
Le problème repose sur ces constats :
Nos politiciens sont de mauvais jouer d’échecs…
Nos politiciens ne savent pas lire aux bonnes sources diversifiées.
Nos politiciens détiennent LA VÉRITÉ, celles qu’ils ont construites sur  »leurs EGOS »…
Ainsi l’Histoire du monde a telle été construite à partir de ces observations qui se reproduisent inlassablement….
Aussi est-il évident que des « Hitler » et autres fous ou dictateurs de toutes natures qui émergent en toute liberté pour mener leurs Å“uvres à leurs termes sans aucune anticipation des politiciens, qui se disent  »démocratiques »….
Ainsi est et ainsi va le monde….!