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Fin de l’état d’urgence sanitaire : mais où est le totalitarisme ?

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Lorsque des voix se sont élevées contre les mesures sanitaires prises par la France, comme l’ont fait la plupart des autres pays riches et démocratiques, affirmant que le pays était sur la voie du totalitarisme, l’IREF a préféré la prudence. Nous en avons appelé à la vigilance, à la responsabilité individuelle, tout en affirmant clairement notre opposition à de nouveaux confinements et à des mesures d’urgence inutiles. Nous avons été très réservés sur la prétendue « menace totalitaire », d’autant plus que l’auteur de ces lignes connaît le vrai visage d’un pays totalitaire…

Or, voici que le projet de loi qui met fin à l’état d’urgence sanitaire est entré en vigueur hier. Il prévoit que les restrictions sanitaires comme les confinements ou les couvre-feux, qui ne sont plus vigueur depuis plusieurs mois, ne pourront plus être prononcées sans le vote des députés et des sénateurs. Aucun passe ne peut être désormais être demandé. Comme pour les confinements ou couvre-feux, le gouvernement devra à nouveau passer par le Parlement pour soumettre l’exercice de diverses libertés à la détention d’un passe sanitaire à l’avenir. Le texte modifie les règles concernant le port du masque. On pouvait ne plus le porter dans les trains, les transports en commun ou dans les commerces, mais il était encore exigé dans l’ensemble des hôpitaux ou des établissements de santé. Cette obligation générale est révolue. Seuls, les directeurs de ces structures peuvent désormais l’imposer.

Un certificat sanitaire, c’est-à-dire un test négatif, peut être requis des personnes de plus de 12 ans qui souhaitent entrer en France, mais seulement en cas d’apparition d’un nouveau variant dangereux dans un pays étranger.

Le projet de loi confirme le retour à une situation normale. Espérons qu’à l’avenir, il ne sera plus nécessaire de dresser tout un arsenal d’urgence, même en cas de nouvelle dégradation de la situation sanitaire. Espérons que nos dirigeants auront pris conscience que l’on peut faire confiance aux Français. Car la plupart du temps, liberté et responsabilité vont de pair.

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5 commentaires

Obeguyx 2 août 2022 - 6:46

Tout à fait d’accord avec vous, Nicolas, mais la responsabilité n’est pas le fort de nos gouvernants (surtout de gauche).

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Nicolas Carras 2 août 2022 - 10:42

Bonjour Nicolas Lecaussin

Il y a le totalitarisme, et il y a des comportements à caractère totalitaire. L’étatisme franco-français n’est pas totalitaire, on va dire qu’il peut être autoritaire, avec des dérives autoritaires. Il y a bien dans le monde de la culture, des idées et de la pensée d’où je viens, des gens ayant des comportements à caractère totalitaire, fascistoïdes, avec volonté de faire taire toute personne qui remettrait en question leurs interprétations délirantes, issues du gauchisme, postmodernisme néo marxiste (n’ayant pas rompu avec le marxisme avec tentative de réhabilitation à la sauce postmoderne), marxisme culturel (École de Francfort), et d’une droite que je ne qualifierai pas de conservatrice, mais de réactionnaire, étatiste et antilibérale, avec une vision fantasmagorique d’une France qui n’a jamais existé telle qu’ils la décrivent, une France fantasmée qui aurait été tellement bien que nous devrions la ramenée aujourd’hui, avec un courant anti-moderne, anti-capitaliste, anti-libre marché, ayant soutenu l’étatisation de la France. Le conservateur n’est pas un anti-moderne et veut conserver la liberté économique et intellectuelle, ayant clairement conscience de l’inéluctabilité du mouvement des idées et de la pensée d’un point de vue anthropologique. Des êtres humains ont des idées, c’est comme ça, « on » n’y peut rien, et d’autres y adhèrent. Ensuite, « on » discute des interprétations afin de choisir les meilleurs. Il y a bien du totalitarisme au niveau des idées et de la pensée. Des gens qui imposent via un terrorisme intellectuel leurs interprétations, aussi délirantes soient-elles, avec un goulag intellectuel, une volonté de détruire socialement certains individus. Un jacobinisme intellectuellement violent. Ce qui c’est passé avec le professeur Raoult est selon moi gravissime et révoltant. Toute la propagande anti-Trump a été répugnante. On a également à faire à cela avec les religieux de la climatologie, une secte obscurantiste. La France n’est pas un pays totalitaire, et il suffit découter Yeonmi Park nous parler de la Corée du Nord pour en être convaincu (très bon entretien avec Jordan B Peterson sur Youtube, que je recommande vivement), mais les dérives autoritaires existent bien. Le libéralisme a par exemple été diabolisé. Être libéral aujourd’hui en France est compliqué, défendre la liberté économique est considéré comme un mal dans ce pays. Thatcher, Trump, Reagan, sont des fascistes pour eux, et la liberté économique détruirait la France, la droite réactionnaire nous parle sans cesse de cet ultra-libéralisme, totalement inexistant dans ce pays qui serait responsable d’une décadence franco-française. Nous avons à faire à un grand ensemble de gens totalement déconnectés de réalités factuelles, observables, et ayant oublié la logique élémentaire. Et il y a bien un mouvement qui tend à aller vers toujours plus de centralisme, d’étatisme, d’interventionnisme.

Merci beaucoup pour tout votre travail très instructif et bien à vous.

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Nicolas Lecaussin 2 août 2022 - 12:29

Ne pas confondre le totalitarisme avec l’étatisme. Ou avec les mauvaises politiques publiques. Cela a toujours existé et ça existera toujours. Cela fait des années que je me bats contre cela et le seul fait que puisse continuer à me battre et à exprimer mes critiques montre très bien qu’il ne s’agit pas du totalitarisme.
Cordialement
NL

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PhB 2 août 2022 - 3:43

Petite correction
(Ne pas confondre verbe à l’infinitif avec participe passé ou ici son son substantif : remplacer le verbe par FINIR)
AINSI
que nous devrions la ramenée aujourd’hui,
à remplacer par
que nous devrions la ramener aujourd’hui,

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CLEMENT 2 août 2022 - 3:17

Ben voyons ! Le premier projet de loi prévoyait début juillet de prolonger d’un an l’état d’urgence. Ce n’est que grâce à la nouvelle composition politique de l’assemblée nationale que le gouvernement Macron y a renoncé sinon…

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