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Dépenses publiques : toujours pas d’économies sur la masse salariale de l’Etat

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A la mi-mars, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, avait promis un budget 2024 plus austère que les précédents, la fin du « quoi qu’il en coûte » et une dépense publique ramenée à 54 % du PIB.

Pour ce faire, une revue générale des dépenses publiques doit s’opérer au sein d’un cycle annuel des finances publiques : les lettres de cadrage sont d’abord envoyées par Matignon au printemps à chaque ministère avant qu’un débat d’orientation des finances publiques ne soit organisé devant le Parlement et que le projet de loi de finances ne soit examiné à l’automne.

Première difficulté de taille : entre le paiement des taux d’intérêts de la dette, les transferts effectués auprès d’autres administrations et les différentes lois de programmation pluriannuelles, comme la loi de programmation militaire, les marges de manœuvre de l’exécutif se restreignent.

Le gouvernement devrait donc demander à chaque ministère le détail d’une baisse de 5 % de leur budget. Les pistes envisagées sont le gel du point d’indice des fonctionnaires, la baisse des aides publiques aux entreprises (150 Mds€ qui ne sont pas recensés dans un document unique et dont la performance demeure extrêmement floue), la réduction des budgets alloués au logement, la mise à contribution des collectivités locales et 7 Mds€ de dépenses fiscales dites « brunes », c’est-à-dire considérées comme défavorables à l’environnement (des taux réduits de TICPE sur les carburants par exemple).

L’objectif de réduction du déficit en dessous de la barre des 3 % pour 2027, déjà assez peu ambitieux en lui-même, devrait toutefois être difficilement atteint si aucune mesure de diminution de la masse salariale de l’Etat, et à fortiori de l’ensemble de l’administration, n’est mise en œuvre. Même sans rêver à un assouplissement du statut de la fonction publique, l’instauration du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite serait le minimum que le contribuable serait en droit d’espérer, au même titre que la remise à plat des politiques de la ville et de l’emploi par exemple.

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8 commentaires

VIGNELLO Daniel 13 avril 2023 - 5:43

C’est pour faire des économies ou comme les autres administrations que les presque 500 membres de la cour des comptes se sont accordé une prime royale ! Pas étonnant avec le président d’exception de cette cour inutile !!!

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Saturne 13 avril 2023 - 6:46

Nos dirigeants ne nous laissent qu’une possibilité : terminer comme les pays latino-américains : dans un flot de paroles généreuses et dans une misère noire ; Venezuela, Chili, Argentine, Brésil, Cuba sont là pour le montrer.

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Astérix 14 avril 2023 - 7:22

Nous y sommes SATURNE !

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Philippe 13 avril 2023 - 10:03

Je vous trouve bien gentil avec vos propositions de 3 % n’importe quelle manager aurait deja supprimé immédiatement tout ce qui a été mis en place par Pétain, donc le statut du fonctionnaire, et en licencierai au moins 50 % voir 60 % puisque de toute façon on peut supprimer tout ce qui n’est pas régalien en France soit 94% de la dépense et là je pense qu’on aurait un bel excédent suffisant pour rembourser les 3000 milliards en quelques années

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Astérix 14 avril 2023 - 7:20

En accord PHILIPPE. Il faut tout privatiser sauf les fonctions régaliennes, mais nous avons tous les meilleurs incapables au pouvoir. Nous sommes donc loin de véritables managers que l’on ne trouve que dans le secteur privé. Le français continue à élire et réélire des crétins qui nous mènent à la faillite avec 70 % du P.I.B. en dépenses publiques.
Même un enfant en primaire comprendrait que c’est ingérable ! Il suffit de savoir compter.

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maxens 13 avril 2023 - 1:15

On est l’un des pays qui à un des taux de prélèvement obligatoire les plus élevé parmi les pays développé, un de ceux qui a une dépense publique des plus élevés, de surcroît en frais de fonctionnement avec un nombre de fonctionnaires ramené à la population active extrêmement élevé, et malgré cela depuis 40 ans nos budgets sont systématiquement en déficit et ce déficit s’accroît…….Et que nous propose t-on pour résoudre ce problème: rien! Macron va s’asseoir sur sa promesse de baisser les droits de succession: une honte, sa réforme des retraites, loin de l’idée de 2017 d’un régime unique et équitable par points avec les mêmes droits et devoir pour tout le monde est enterrée, cette réforme 2023 ne résoudra rien à force de compromission, la fonction publique, ce mammouth, n’est pas dégraissé et les déficits court toujours, avec toujours plus d’impôts…..Il faut se recentre sur les 5-6 secteurs régaliens, et rendre le reste au privé. Il faut simplifier dans le maquis de texte et normes, et laisser faire la conscience humaine et le bon sens, et il faut rendre l’argent qui est ponctionné (spolié) aux français pour entretenir des usines à gaz, sans efficacité, en commençant par tenir la promesse de baisser les droits de succession.

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Dudufe 14 avril 2023 - 10:19

Oui VIGNELLO DANIEL ,c’est un scandale et malheureusement pas le seul.
Il a été dénoncé dans les colonnes de l’IREF par le biais de Monsieur Thierry Benne cle scandale du Conseil Constitutionnel (lequel comme son nom l’indique est chargé de veiller sur la constitution) dont les membres touchent depuis 20ans une prime mensuelle anormale de 4000 euros par mois. La Cour des COMPTES chargée de le vérifier n’y a rien vu !

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JR 14 avril 2023 - 6:08

Bonjour, il faut simplement demander comment nous sommes passés de 1,7 à 5,7 millions de fonctionnaires en 40 ans, avec seulement 22 % de population en plus. Et tout cela avec bien moins de service. Cela devrait faire l’objet d’un enquête sénatoriale. Il faut dire que les fonctionnaires dédiés à la propagande carbo-climatique est grandissant, ceci afin de s’assurer la rentabilité outrancière de la gigantesque escroquerie en bande organisée. Bonne libération de C02

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