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Ingérence chinoise dans les élections au Canada. Et après ?  

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Un article du Wall Street Journal revient sur les récentes accusations d’ingérence chinoise au Canada, que le Premier ministre Justin Trudeau aurait tenté d’escamoter ou de minimiser.  En février 2023, le journal Globe and Mail, deuxième quotidien en langue anglaise du pays, indiquait, après avoir eu connaissance de documents confidentiels, que Pékin s’était immiscée dans les élections fédérales du pays en 2021, en favorisant la (courte) victoire des « libéraux » – dans le sens américain du terme, c’est-à-dire les candidats de gauche – sur les « conservateurs » – ces derniers étant jugés hostiles aux intérêts de la Chine. Dons en espèce non déclarés à des campagnes politiques, appels lancés aux entreprises à soutenir des étudiants chinois résidant au Canada pour qu’ils fassent campagne pour les candidats « libéraux », désinformation pratiquée sur les réseaux sociaux comme WeChat… Telles sont quelques-unes des mesures participant de la stratégie visiblement déployée par Pékin.

Or, comme le rappelle le Wall Street Journal, le Premier ministre canadien a été informé à plusieurs reprises de cette menace, et ce encore au début de l’année 2022. Fidèle à sa rhétorique « woke », Justin Trudeau n’a pas souhaité qu’une investigation complète sur le sujet soit conduite, arguant que celle-ci relèverait du « racisme anti-asiatique »… Si enquête il devait y avoir, c’est plutôt, a-t-il ajouté, du côté des services secrets de son pays – qui n’ont pas pu empêcher les documents confidentiels d’être divulgués – qu’il faudrait se pencher. Une bien curieuse hiérarchisation des menaces pesant sur le Canada que voici…

Le Wall Street Journal pose fort justement la question suivante : et si l’ingérence chinoise dans les élections n’était que la pointe de l’iceberg d’une stratégie engagée par Pékin depuis des années pour infiltrer la société canadienne ? Le soft power chinois ne cesse en effet d’y progresser, s’étendant désormais au système éducatif par le biais des instituts Confucius, aux centres de recherche, et aux infrastructures. Pour juguler cette influence, aucun soupçon quant à d’éventuels conflits d’intérêts avec la Chine ne devrait déjà pouvoir exister parmi les dirigeants qui nous gouvernent. Or Justin Trudeau n’a-t-il pas nommé le 15 mars 2023 comme « rapporteur spécial » chargé de faire des recommandations en vue d’assurer la « protection de la démocratie canadienne » quelqu’un qui se révèle être un proche de la famille Trudeau, ayant par ailleurs des contacts rapprochés avec la Chine – il avait notamment soutenu l’implantation de l’institut Confucius au sein de l’université de Waterloo alors qu’il était le président de cette dernière ?…

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1 commenter

Dudufe 13 avril 2023 - 10:20

Cela me rappelle étrangement l’entrisme des islamistes au sein de l’UE !

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