Chaque année, le cabinet EY publie son baromètre de l’attractivité de la France. C’est en général, pour les dirigeants politiques, l’occasion de se féliciter de la politique menée dans notre pays. Nous avons déjà montré que les chiffres qu’ils mettaient en exergue étaient à relativiser. Le baromètre EY comporte, en effet, tout un tas de données qu’il convient de regarder dans le détail pour se faire une idée plus précise de l’attractivité de la France.
Alors que le contexte politique français est particulièrement chahuté, EY a décidé d’actualiser son baromètre publié en juin 2024. Et le moins que l’on puisse dire est que l’attractivité du pays a pris un sérieux coup de froid cet automne.
En effet, la moitié des dirigeants internationaux interrogés par EY estiment que l’attractivité de la France s’est dégradée depuis le mois de juin 2024. En conséquence, 49% des investisseurs étrangers auraient réduit leurs projets d’investissement en France.
Plusieurs raisons expliquent qu’ils aient réduit la voilure. D’abord l’incertitude législative et réglementaire (pour 59% des sondés) et la difficulté qui en découle de bâtir des business plans. Ensuite, le ralentissement des réformes (47%) et la remise en question des décisions publiques dans des secteurs clés (40%). Notons aussi que le niveau des dépenses publiques est un sujet de préoccupation pour 31% des dirigeants internationaux interrogés.
Cette inquiétude sur la situation française fait les affaires de notre voisin d’outre-Manche. En effet, 42% des sondés estiment que, depuis 6 mois, malgré les évolutions politiques et l’augmentation de la pression fiscale, le Royaume-Uni a gagné en attractivité par rapport à la France.A quelles conditions les investissements internationaux en France pourraient-ils reprendre de la vigueur ? A cette question posée par EY, les sondés donnent cinq réponses. Citons les deux principales à nos yeux :
- prolonger l’effort de compétitivité et de visibilité engagé depuis 10 ans (crédit d’impôt-recherche, taux d’IS à 15%, baisse des impôts de production…), et veiller à ne pas remettre en cause les dispositifs fiscaux ou réglementaires qui ont fait leur preuve (exonération de charges patronales, régime Dutreil, régime des impatriés…) ;
- réduire la dépense publique, et plus précisément conditionner toute augmentation des prélèvements obligatoires à une optimisation de la dépense publique, et établir un plan de réduction tous azimuts de la dépense publique, associant l’État et ses opérateurs, mais aussi les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale.
L’Iref suggère une méthode beaucoup plus efficace et juste (et peut-être efficace parce que juste) tendant à supprimer toutes les aides aux entreprises en contrepartie d’une baisse équivalente des impôts et taxes qui pèsent sur elles. Nous mettons bien volontiers toutes nos propositions pour économiser plus de 210 milliards d’euros par an à la disposition de Michel Barnier.
4 commentaires
Le Maire à dit que la France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investissements! encore une tromperie nationale. Lettre ouverte à M.Barnier :pas de réforme,pas d’investissement,pas de travail,la faillite à coup sûr.Le peuple vous le fera payer à coup sûr…
Depuis quand un pays collectiviste dans lequel les factions communistes les plus ultras sont aux portes du pouvoir tant à gauche (LFI, PS, EELV, PC, Lutte Ouvrière, PC révolutionnaire, ) qu’à droite (LR, UDI…), serait attractif pour les investisseurs ?
Le seul pays à comporter une masse d’abrutis toujours staliniens et chavistes et dirigé par un post-adolescent immature et inculte peut-il se prétendre attractif ?
Mais le petit Macron s’en fout ! Seul, l’essentiel pour lui, C’EST LUI !
Commençons par garder nos fleurons, retrouver notre souveraineté et ensuite nous pourrons choisir ceux que nous acceptons sur notre sol !!!