Le texte présenté par les pays participants comme conclusion de la COP28 appelle notamment à la « réduction à la fois de la consommation et de la production des énergies fossiles d’une manière juste, ordonnée et équitable, de façon à atteindre zéro net d’ici, avant ou autour de 2050, comme préconisé par la science ». Il n’est plus question de « sortie » des énergies fossiles, ce qui était une ligne rouge pour de nombreux pays et observateurs présents aux négociations de Dubaï. Le texte appelle aussi à « réduire rapidement le charbon sans captage de carbone » ainsi qu’à établir des « limites sur les permis accordés pour de nouvelles centrales au charbon » sans captage de carbone, et il exprime sa confiance dans l’énergie nucléaire.
Les Etats membres auraient-ils eu un moment de lucidité salutaire ? C’est très probable, plusieurs événements leur ayant peut-être ouvert les yeux. Les électeurs des Pays-Bas et d’Argentine ont voté pour des candidats qui considèrent que la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas la priorité pour leurs pays respectifs. Hors de question, autant pour Geert Wilders que pour Javier Milei, de dépenser sans compter et de réglementer afin d’arriver à zéro émission dans un délai de quelques années. Le nouveau président argentin a affirmé clairement qu’il ne faisait pas confiance à l’Etat mais à l’innovation pour combattre le dérèglement climatique.
Au Royaume-Uni, le Premier ministre Sunak a annoncé cet automne l’annulation de certains des objectifs en la matière. Il ne s’agit plus d’interdire dès 2030 la vente de nouvelles voitures et camionnettes dotées de moteur à combustion interne, c’est repoussé à 2035. Les chaudières neuves au fioul et au gaz naturel que les ménages utilisent pour l’eau chaude et le chauffage central, bénéficient elles aussi d’un sursis. De même, Sunak exemptera environ 20 % des ménages britanniques de l’obligation de recourir aux pompes à chaleur, lorsque cela s’avère peu pratique ou trop coûteux. En Allemagne, le gouvernement voulait attribuer à la lute contre le réchauffement une enveloppe exceptionnelle de 60 milliards d’euros à l’origine destinée à panser les méfaits de la crise sanitaire : en novembre dernier, une décision de la Cour de Karlsruhe – saisie sur ce point par l’opposition – l’a obligé à rétropédaler. Les fonds étant déjà alloués (sous forme de subventions à l’isolation des bâtiments, au changement des chaudières à gaz ou au fioul pour des modèles non polluants ou à l’encadrement du prix de l’électricité), Berlin devra donc trouver 60 milliards d’euros supplémentaires, tout en respectant l’obligation gravée dans la Constitution depuis 2011 de ne pas dépasser la barre de 0,35% du PIB pour tout nouvel endettement.
Il semblerait, en effet, que les politiques commencent à ouvrir les yeux à propos de l’utopie zéro émission. Il était temps.
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Ils devraient également étudier de près la voiture électrique car c’est une énorme erreur, les écolos n’ont pas dû lire la pollution émise pour les batteries, aussi bien constructions que destruction et les inconvénients lorsqu’il faut la recharger pour effectuer des grands trajets, lorsqu’elle tombe en panne dans les embouteillages, lorsqu’elle prend feu dans les collisions etc..