L’IREF le répète inlassablement : la France souffre d’un trop-plein de normes, d’une fiscalité confiscatoire, et d’une fonction publique pachydermique. Or au lieu de remédier à ce dernier problème, Emmanuel Macron n’a fait que l’aggraver depuis le début de sa présidence en faisant créer 150 000 postes de fonctionnaires. Soit autant que sous François Hollande…(François Lenglet, Combien de temps ça va durer ?, Paris, Plon, 2023, p. 37.) Alors que l’une des promesses de campagne du candidat Macron en 2017 était… la suppression du nombre de postes de fonctionnaires : 120 000 au total avait-il dit ! (50 000 dans la fonction publique d’État et 70 000 dans les collectivités territoriales.) Le résultat est donc l’inverse de ce que le président en exercice se proposait de faire au départ.
Ce problème est en réalité vieux de plusieurs décennies. Le journaliste François Lenglet nous rappelle dans le livre cité que sous Chirac, entre 1997 et 2002, pas loin de 400 000 fonctionnaires ont été recrutés (ibid.). La faute à l’application des 35h, direz-vous. Mais comment expliquer qu’entre 2002 et 2007, soit après la cohabitation, les effectifs de la fonction publique aient encore grossi de 300 000 personnes ? On peut comprendre que des Français se disent : à quoi bon voter pour la droite, qui devrait normalement être favorable à des suppressions de postes de fonctionnaires, mais qui, dès lors qu’elle est portée au pouvoir, tend à faire l’exact contraire dans la pratique ? Certes, le nombre de fonctionnaires n’a pas augmenté sous Sarkozy (ibid.), mais est-ce suffisant ? Il y avait là pour la droite une fenêtre d’opportunité pour tenter de ramener le nombre d’agents publics rapporté à la population active dans notre pays à un niveau comparable à celui de pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie. En France, depuis 1997, les effectifs de la fonction publique ont bondi de… 22%. Et les choses ne se sont en rien améliorées depuis une décennie, tant s’en faut !
13 commentaires
L’État nous lie les mains : fiscalité exorbitante malgré la propagande, réglementations tous azimuts bien au-delà du régalien avec des ingérences de plus en plus profondes dans la vie privée, désindustrialisation, services publics en déshérence, diplomatie dont le coq prétentieux est la risée du monde, l’État nous tue et on l’engraisse encore…
Notre pays asphyxié est en train de s’effondrer sous le poids de l’incompétence.
Tout est dit il n’y a rien a ajouter.
Promettre et ne pas tenir fait partie du jeu de quasiment tous les candidats à la fonction suprême de la v république. Lorsqu’ils sont en place ,comment s’y tenir? Un des axes fondamental , ne pas toucher à l’administration et ses milliers de votants ,pouvant mettre la France a l’arrêt en quelques jours . Celui qui aura le courage de s’y attaquer n’est pas encore né, pour cela il faudra attendre que la France ait le PIB de la Grèce voir pire , un Frexit et une explosion sociale sanglante.
Si seulement avec ces 150000 fonctionnaires cela marchait mieux, on y trouverait son compte. Mais plus il y a de fonctionnaires et moins ça marche parce que trop nombreux, ils doivent se marcher sur les pattes. On n’a plus accès aux administrations puisque tout passe par Internet et l’IA. Alors à quoi servent ces fonctionnaires? A faire baisser les chiffres du chômage? Les fonctionnaires font carrière, le cul au chaud sans trop se prendre la tête.
Toujours plus de normes, de tracasseries de toutes sortes sont le mot des particuliers et plus encore des entreprises ! Il faut donc de plus plus en plus de personnel pour contrôler tout cela, sans oublier ce su cèdes personnels en question inventant en plus pour augmenter le nombre de papiers ! Nous allons vers une bureaucratie qui ressemble de plus en plus à l’ex URSS !
Quelqu’un pourrait il me dire ce qui justifie un statut d’emploi à vie dans la société actuelle, même pour les taches « régaliennes »?
Quelles sont les contreparties actuelles liées à un tel statut?
Voila les questions préalables aux quelles il faut répondre. Une foi que les réponses auront été apportées, un référendum devrait régler le problème.
Mais, comme toujours, on discute « autour » du problème sans vouloir en aborder le cœur !!!
Les petits malins savent bien comment enterrer un débat en l’orientant vers ses aspects secondaires.
Jean-Aymar
Comme le dit THOMAS, « tout est dit » en effet, mais que faisons-nous, peuple généreux ?
Jamais de grandes manifestations mais seulement des pleurnicherie.
Alors, bon peuple, faisons une grande grève nationale et « privée » des impôts.
Comme nos sans-culottes de 1789, (mais sans l’année 1993 bien-sûr, cette date ignoble étant celle de Mélenchon)
euh non ! 1793 évidemment.
Ce n’est pas tout à fait vrai qu’il y a trop de fonctionnaires en France : il y a trop de fonctionnaires ADMINISTRATIFS dans notre pays.
Mais la France manque cruellement de médecins et de personnel soignant. La France manque cruellement de policiers. La France manque cruellement de magistrats et de personnel pénitentiaire. La France manque cruellement d’enseignants. La France manque cruellement de soldats. Etc.
La maladie de notre pays, c’est la SURADMINISTRATION. Un mal que ne fait qu’aggraver la politique stérile de décentralisation initiée par la gauche et joyeusement continuée par tous depuis lors puisque devenue parole d’évangile.
Le pays est tellement atteint par cette maladie délétère que, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, certes, le nombre de fonctionnaires n’a pas augmenté… mais le nombre de fonctionnaires utiles, policiers, enseignants, etc., a DIMINUÉ. Tandis que la sacro-sainte administration, elle, continuait de grossir.
L’emploi public n’est pas mauvais en soi tant qu’il répond à une mission de service public. Hélas, tout le problème est bien là : notre fonction publique brasse du vent au lieu d’être utile au contribuable qui la rémunère.
non, pas vraiment, le nombre de policiers est en hausse constante, celui des médecins aussi, pour le personnel soignant, c’est un problème de 35 heures et le nombre d’enseignants est resté constant…
Ne nous égarons pas, tout cela est vrai, mais résulte du STATUT !!!
Supprimons le et, avec un peu d’intelligence et de volonté, tout devrait pouvoir progressivement s’améliorer.
J’ai une affection toute particulière pour les fonctionnaires des administrations centrales qui sont très bien cachés car ils pondent des textes « technique » qui sont en vérité de véritables bouillies mal rédigées et contreproductives, en particulier dans les domaines de l’environnement.
Un exemple : pour l’eau, suite à des Assises puis un Varenne (le nom de la rue du ministère de l’agriculture), des textes incompréhensibles qui contredisent carrément leur intitulé ou sont contredits par des textes d’application (arrêtés) dont l’application interdit le recyclage des eaux qui est promu dans le décret qui les encadre.
Un résumé du cycle infernal des gouvernements constructivistes :
1. On crée le problème
2. On fait du bruit avec
3. Le problème devient insupportable mais le populo a oublié le 1
4. On prétend résoudre le problème avec des fonctionnaires de plus
5. On empire la situation et on a davantage de fonctionnaires pour ne pas régler le problème.
Cela fonctionne ainsi en France avec : énergie, logement, agriculture où c’est paroxystique (il y a davantage de fonctionnaires qui s’occupent d’agriculture que d’agriculteurs), gestion de l’eau, etc.
Comment en sortir ? Que faire ?
A l’heure de l’I-A et de l’informatisation la nécessité d’un statut spécial fonctionnaire à vie n’apparaît pas nécessaire. En tous cas, ce statut devrait être assorti d’obligation voire de restrictions telles que l’interdiction de faire grève. Or, chez nous, c’est exactement le contraire : les gros bataillons de grévistes sont constitués de fonctionnaires et assimilés.
S’il est évident que nous avons besoin d’hommes et de femmes de terrain : personnel soignant, médecins, policiers, il est clair qu’un dégraissage des bataillons de bureaucrates qui pourrissent la vie des Français est possible voire nécessaire.