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Aux États-Unis, le télétravail a contribué à réduire l’inflation

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Dans un article de février 2021, nous affirmions que le télétravail, tel que l’imposait alors le gouvernement aux entreprises, était mauvais pour l’économie. Nous plaidions pour qu’on laisse les dirigeants d’entreprises s’organiser à leur guise, en concertation avec leurs salariés. Par ailleurs, nous citions quelques études qui montraient que le travail à distance peut avoir des effets bénéfiques sur la productivité s’il est anticipé, dans des entreprises qui ont la réelle volonté de le mettre en place, et avec des salariés volontaires. Dans les autres cas, la productivité risque fort d’être en baisse. Comme elle l’est assurément avec un télétravail à 100 %.

Dans le Wall Street Journal du 19 juin 2024, Steven J. Davis, chercheur principal à la Hoover Institution et à l’Institut de recherche en politique économique de Stanford, insiste sur les effets bénéfiques du télétravail en prétendant qu’il a contribué à casser l’inflation.

Davis rappelle que le taux d’inflation américain a chuté de 6 points de pourcentage entre juin 2022 et juin 2023 alors que le chômage est resté faible et que Réserve fédérale a relevé son taux directeur de 5 points. Plusieurs facteurs expliquent cette désinflation, mais le principal est le passage durable au télétravail.

Selon Davis, les journées de travail à domicile représentaient 28% de toutes les journées de travail rémunérées en juin 2023, soit 4 fois plus qu’en 2019. Cette évolution a eu des effets souvent positifs sur la productivité car la plupart des entreprises en ont profité pour limiter la croissance des salaires. Il a constaté que le boom du télétravail a réduit la croissance globale des salaires de 2 points de pourcentage entre le printemps 2021 et le printemps 2023. Selon toute vraisemblance, les effets se sont prolongés au-delà de cet intervalle, car les salaires s’ajustent lentement.

Par ailleurs, le travail à distance a permis de réduire les coûts immobiliers (moins de surface nécessaire), et a facilité le recrutement de salariés résidant dans des endroits où le coût de la vie et les salaires sont moins élevés.

Si la France n’a pas bénéficié des mêmes phénomènes, c’est sans doute parce que le smic (qui concerne plus de 17% des salariés) est indexé sur l’inflation et qu’il entraîne l’ensemble des salaires à la hausse. Et aussi parce que les baux commerciaux sont beaucoup moins flexibles ici qu’aux Etats-Unis. Comme quoi l’État, en France, est bien le principal responsable de l’inflation.

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1 commenter

louis 24 juin 2024 - 8:09

l’etat le fisc encore et toujours jusqu’a ce que le fmi prenne la releve ?

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