Dans le classement Doing Business réalisé par la Banque Mondiale (avec l’aide de 50 000 experts dans tous les pays) depuis 2003, les économies sont classées en fonction de la facilité de faire des affaires, de 1 à 190. Un bon classement signifie que l’environnement réglementaire est plus propice à la création et au développement d’une entreprise. Les résultats guident des milliards de dollars d’investissements dans les pays les mieux notés. Malheureusement, on vient d’apprendre qu’un grand pays aurait triché pour améliorer sa position. Il s’agit de la Chine ! Selon une enquête indépendante menée par le cabinet d’avocats WilmerHale, l’ancienne Directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, et d’autres dirigeants ont fait pression sur les experts et le personnel pour améliorer le classement Doing Business 2018 de la Chine.
C’est la direction actuelle de la Banque mondiale qui a commandé l’enquête après que des irrégularités dans les données ont été signalées en interne l’année dernière. Le rapport indique que la Chine a gagné sept places après des changements de données inattendus. Le pays est classé 31e dans le rapport 2020, devançant même la Suisse qui est 36e. Ce sont d’excellents résultats pour un environnement économique dans lequel les entreprises doivent allégeance à l’Etat. L’enquête précise même que « les employés ont été informés que les instructions pour modifier les données concernant la Chine provenaient des plus hauts échelons de la direction de la Banque ». Après l’OMS, inféodée à la Chine, voici donc la Banque Mondiale sous influence. Si cela continue, la plupart des organisations internationales vont perdre leur crédibilité.