C’est une bien triste nouvelle : alors que les talibans avaient promis à une communauté internationale naïve à force d’être tolérante l’école pour toutes, les adolescentes ont été renvoyées chez elles le jour de la rentrée. Comme d’habitude quand il s’agit de condamner les atteintes réelles au droit des femmes, les Schiappa, Coffin et autre Rousseau ont piscine, piscine où l’Etat ne les contraint d’ailleurs pas à se rendre couvertes de la tête aux pieds. Les droits des femmes sont décidément bien plus faciles à défendre dans les pays qui les respectent déjà.
En Afghanistan, les collèges et lycées étaient fermés depuis sept mois, c’est-à-dire depuis la prise de pouvoir des talibans. La rentrée était prévue pour mardi 22 mars, et tous, garçons et filles, se réjouissaient de cette date à partir de laquelle ils pourraient reprendre les études qui leur promettent un avenir meilleur. Certes, les filles avaient quelques obligations vestimentaires, minimes cependant à entendre les féministes françaises. Elles se présentèrent à la porte de l’établissement dûment voilées… et furent renvoyées chez elles, à la surprise de tous ceux qui croient les talibans aussi facilement qu’ils croient que l’islam est compatible avec la liberté. Les collégiennes ont tenté quelques manifestations, vite dispersées par des talibans qui, selon certains médias bien peu agressifs, “ont dû tirer en l’air”. Pas de gaieté de cœur, comprenez bien, mais enfin, des collégiennes qui demandent à pouvoir entrer à l’école, cela fait désordre. D’ailleurs, les talibans sont de bonne volonté : il y a encore dix jours, ils affirmaient que les filles seraient accueillies comme les garçons. Malheureusement, les machines à coudre afghanes sont en panne et un uniforme “compatible avec la charia”, dixit le ministère de l’Education, n’a pas pu être préparé à temps. Rentrez donc chez vous mesdemoiselles, et attendez votre nouvelle tenue.
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Votre article vaut pour tout ce qui est islam. Il n’y a pas que les talibans. Un de mes amis musulman pratiquant m’a dit un jour que si nous n’y prenons pas garde la radicalisation envahira notre espace public. Lui-même faisait ses prières chez lui, car il considérait que les mosquées étaient trop radicalisées et qu’un mauvais esprit y régnait. J’avoue ne pas l’avoir revu depuis 2011, mais je ne peux que penser à ses réflexions qui sont en train de prendre formes chez nous, sans que nous bougions le petit doigt.