La petite musique de la taxation des riches est revenue animer le débat politique en ces temps d’inflation et de vie chère. Les résultats exceptionnels des grands groupes du CAC 40 ont fait ressortir les pulsions taxatrices de la gauche et de l’extrême-gauche qui n’étaient pas aussi attentives aux résultats financiers de ces mêmes entreprises, lorsqu’elles étaient en difficulté.
Nos hommes politiques ont oublié que si les profits des entreprises augmentaient, les recettes de l’impôt sur les sociétés augmenteraient dans le même temps. Au premier semestre 2022, les recettes de l’IS ont augmenté de 15,8 milliards par rapport à l’année précédente. Les comptables de Bercy estiment qu’elles devraient atteindre 56, 8 milliards à la fin de l’année. La tendance est à regarder sur le temps long. En cinq ans, de 2018 à 2022, les recettes de l’IS ont doublé alors que dans le même temps le taux d’imposition a baissé de 33,33% à 25%. Ces données confirment qu’une baisse du taux d’imposition augmente l’assiette et entraîne une augmentation des recettes fiscales tout en stimulant l’économie et l’emploi.
Les membres de la commission des Finances -dirigée par l’Insoumis Éric Coquerel – ont eu accès à ces données, mais ne les ont visiblement pas mis en avant dans leur discours politique. L’association française des entreprises privées (AFEP) – dont 112 grandes entreprises sont adhérentes- rappelait en janvier 2022 que ses membres ont payé 70 milliards de cotisations patronales, impôts et taxes en 2021 ce qui ne représente que 19% des contributions des entreprises françaises. Les entreprises sont la vache à lait de l’Etat qui n’hésite pas à les mettre à contribution en toutes circonstances. La priorité doit être d’amplifier la baisse de la fiscalité qui pèse sur les entreprises et sur leur marge afin de les rendre plus compétitives. La hausse de la fiscalité n’est jamais qu’une posture idéologique et démagogique qui se heurte inévitablement aux faits.
2 commentaires
Quand regarderons nous la manière dont la TVA se partage entre les salariés (salaires, primes, intéressement et participation), l’état (impôts, cotisations et taxes) et l’entreprise (amortissement, dotations et report à nouveau) et les actionnaires (dividendes) ?
Et il y a encore quelqu’un pour croire de telles aberrations, de tels mensonges ? C’est vrai : plus c’est gros, mieux ça passe. Ils vont bientôt nous faire croire à une « cagnotte », comme la grosse « Aubry » en son temps. Ils sont vraiment tous fous !