Le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, a évoqué, lors d’une visite d’une usine de Volkswagen, l’idée de subventionner les constructeurs automobile du pays. Ces derniers sont en difficulté financière depuis quelque temps en raison du retournement du marché des véhicules électriques, sur lesquels ils avaient été amenés à miser massivement du fait que les pouvoirs publics allemands et européens ont programmé, peu ou prou, la mort des moteurs thermiques d’ici dix ans afin de décarboner massivement l’économie.
Volkswagen avait même sidéré les milieux industriels allemands, les plus puissants d’Europe et deuxièmes exportateurs mondiaux, en annonçant devoir peut-être fermer des sites de production en Allemagne, pour la première fois dans l’histoire du groupe créé en 1937. Les ventes de véhicules électriques en Allemagne, premier marché européen, ont chuté de 69 % en août en rythme annuel, et la baisse a atteint 36 % en Europe entière. Les pouvoirs publics examineront de leur côté la possibilité de « donner les bons signaux au marché ou les renforcer » pour faire repartir les ventes de voitures électriques. Elles se sont effondrées en Allemagne depuis que le gouvernement Scholz a supprimé les aides à l’achat, en décembre dernier, pour faire des économies. Par « donner les bons signaux au marché », il faut comprendre subventions à des véhicules jugés trop chers et de faible autonomie par rapport à leurs concurrents thermiques. Cela rappelle un peu la phrase de Ronald Reagan « Si ça bouge, taxez-le. Si ça bouge encore, règlementez-le. Si ça ne bouge plus, subventionnez-le ».
