Le président élu Donald Trump a déclaré ce qu’il imposerait des droits de douane supplémentaires de 10 % sur les marchandises en provenance de Chine et de 25 % sur tous les produits, sans exception, en provenance du Mexique et du Canada, estimant que ces prélèvements étaient nécessaires pour lutter contre les migrants et les drogues illégales, surtout le fentanyl, qui traversent les frontières des États-Unis.
Il a affirmé que la Chine n’avait pas tenu sa promesse d’instaurer la peine de mort pour les trafiquants de fentanyl, écrivant que « les drogues se déversent dans notre pays, principalement via le Mexique, à des niveaux jamais vus auparavant ». En effet, le fentanyl, un analgésique qui peut être utilisé légalement à petite dose en milieu hospitalier, serait responsable des deux tiers des 70.000 décès par overdose enregistrés chaque année aux Etats-Unis depuis trois ans, ce qui représente la principale cause de décès dans la tranche 18-45 ans.
Donald Trump a promis que « ce tarif douanier restera en vigueur jusqu’à ce que les drogues, en particulier le Fentanyl, et tous les étrangers en situation irrégulière mettent fin à cette invasion de notre pays ! Cette décision du président élu, qu’il a promis d’instaurer dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, pourrait constituer un moyen de pression dans le cadre de négociations, mais va à l’encontre du signal envoyé par la désignation de Scott Bensett, personnalité appréciée des investisseurs pour son engagement en faveur de la liberté de commerce international, comme secrétaire au Trésor. Surtout, il est très inhabituel d’instaurer des droits de douane non pas pour protéger des emplois autochtones ou lutter contre du dumping, mais dans le cadre d’une politique en matière de police, en l’occurrence la lutte contre les drogues et l’immigration. Un dangereux précédent.
