Londres et Washington discutent des moyens de permettre à Kyiv d’utiliser des données de navigation américaines pour l’emploi de missiles à longue portée en profondeur contre le territoire russe pour détruire les bases d’où partent les avions et missiles qui frappent les villes ukrainiennes, selon des fuites des deux gouvernements dans la presse. Les ministres de la Défense des Etats-Unis et du Royaume-Uni étaient en visite à Kyiv, où a été évoquée la permission qui serait enfin donnée à l’Ukraine de frapper en profondeur le territoire russe, alors que Vladimir Poutine a déclaré, jeudi, que cela reviendrait vraisemblablement à « faire entrer l’OTAN en guerre » contre la Russie. Une déclaration équivalente, peu ou prou, à celles déjà faites par le Kremlin ces derniers mois, qui menaçaient de considérer les pays occidentaux comme cobelligérants, mais jusque-là assorties de conditionnel et d’éléments de contexte moins clairs. Le président russe n’a pas précisé ce que son pays ferait alors et, à vrai dire, Kiev frappe déjà en profondeur la Crimée, que Moscou considère comme lui appartenant, depuis un an avec des missiles français et britanniques à longue portée, sans conséquences. Accentuant sa tactique d’intimidation, le Kremlin a aussi visé, jeudi, un vraquier turc naviguant vraisemblablement dans les eaux roumaines. La Turquie et la Roumanie sont membres de l’OTAN.
Poutine menace l’OTAN et frappe un vraquier turc naviguant très probablement dans les eaux roumaines
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