La dette publique, même quand elle dépasse 110 % du PIB, n’est jamais un problème selon nombre d’économistes biberonnées à l’étatisme en roue libre, dans sa version marxiste, ou, plus soft keynésienne. L’icone des plateaux TV, Thomas Porcher l’a encore martelé récemment à fin de promotion de sa BD dont nul doute que certains professeurs d’économie au lycée recommanderont la lecture en sus de l’abonnement obligatoire à Alternatives Economiques dont la ligne éditoriale peut se résumer par « je n’ai jamais vu une dépense publique que je n’aimais pas ».
Alors que nombre de thuriféraires de la dette publique prétendent qu’elle permet de stimuler l’activité sans susciter d’inflation en s’appuyant sur les travaux de Keynes (qui ne préconisait ce levier qu’en période de récession et à condition de dégager immédiatement un excédent pour la rembourser dès retour à meilleure fortune), Thomas Porcher se livre, lui, à une défense fondée sur le patrimoine de l’Etat. Pourquoi pas. Affirmant qu’en comptabilité à tout passif correspond un actif, il affirme que la dette publique de 2260 milliards d’euros est tout à fait soutenable car l’Etat détiendrait l’équivalent en biens immobiliers, participations d’entreprises, etc, qui seraient mobilisables en cas de défiance des investisseurs.
C’est évidemment faux et pour trois raisons.
Tout d’abord, si l’Etat devait vendre d’un coup l’essentiel de ses participations et biens immobiliers leur prix s’effondrerait et ce qui serait réalisé serait finalement décevant, d’autant plus que l’Etat devrait ensuite louer à des bailleurs privés les immeubles et infrastructures correspondant.
De plus, la majorité de la dette publique ne correspond pas à des acquisitions d’actifs, ou des investissements mais à des dépenses de fonctionnement. Diverses estimations du patrimoine net de l’Etat, dont certaines intègrent la « dette cachée », ou celle « hors bilan », par exemple les retraites dues, oscillent entre un patrimoine net équivalent à une petite voiture d’occasion pour chaque Français, en moyenne, ou une situation nette… largement négative.
Enfin, le montant des évaluations de patrimoine de l’Etat s’avère très inférieur aux 2.2260 milliards d’euros cités. Cette dernière est équivalente, par exemple, à trois fois la valeur de l’intégralité des biens immobiliers, publics et privés, à Paris. La valeur de la participation de l’Etat dans les quelques 1.200 entreprises au capital duquel il figure, est évaluée à 150 milliards environ.
8 commentaires
Ses propos ne sont que de la publicité pour vendre ces bouquins:une quinzaine.
Pas un problème pour ceux qui en profitent jusque l’argent des autres soit tari. Le fait est que les français dans leur globalité vicent mieux que leur « travail » devrait le permettre..
ET en effet si on ne rembourse pas ses dettes..ce qui est un fusil à un coup.. alors on a bine profité…
La France égale à elle même majoritairement de sales collabos dès les premières heures, monde politique et public en première ligne et tous devenus résistants quand tout est fini entre temps ils ont planqué leurs fesses. En fait il n’y a rien de neuf. Quelques roi à travers les âges ont eux aussi fait que du pillage de la population quand ils n’avaient plus de fric et pour finir les gauchistes de la dite Révolution Républicaine laïque prétexte pour un pillage dans les règles et plus près de nous l’idéologie écolos qui n’est rien d’autre que contraintes et taxes, toujours du pillage et bientôt car il n’y a plus aucune autre solution le pillage de l’épargne des Français. Mais pour eux, toute cette racaille politique il n’y a pas de problème en 1 an 4 premiers ministres, 4 voitures renouvelées régulièrement avec chauffeur à vie y compris entretien et carburant. Voilà ce que fait la République gauchiste laïque. On peut aussi y ajouter le déplacement de Macron en Pologne pour 1 h d’entretien en avion avec sa suite et l’avion de secours et peut-être encore une protection aérienne alors que les mêmes nous emmerdent avec nos voitures qui servent à deux reprises jour pour aller au boulot durant 8 h pour engraisser toute cette boue politique et publique qui n’a plus aucune considération envers ceux qui triment pour les payer. Les élections ne sont pas encore terminées qu’isl se bouffent entre eux pour savoir qui va prendre les places 5 ans plus tard. Et c’est pire encore dans toutes les strates locales ou en plus du sommet on y trouve les petits chefs ou secrétaires qui n’ont pas plus d’égard envers la population, ils sont au-dessus du lot alors qu’ils ne sont que des charges pour une société.
La dette la dette mais même les pauvres ont des dettes les riches aussi mais ils du répondant eux.
Ils n’ont toujours pas compris ce qui est arrivé à la Grèce? Pas étonnant lorsque l’on n’a rien dans la boite cranienne! Et cela se prétend économiste?
Vous avez raison, l’immobilier de l’Etat n’est pas un actif à mettre en face de la dette; c’est prouvé par l’échec des assignats que l’on prétendait « gagés » par la valeur des « biens nationaux » c’est a dire les châteaux de la noblesse et les immeubles du clergé qui avaient été confisqués mais étaient invendables.
Jean-François Bauer
Il y a aujourd’hui tellement de politologues, analystes, critiques, commentateurs, experts, conseillers, etc..dans tous les domaines que la seule façon de se mettre en avant et se faire remarquer pour sortir de l’anonymat consiste à publier quelques énormités bien présentées qui provoquent des réactions de toutes sortes. C’est l’objectif atteint par Thomas Porcher.
Bien sur,peut importe que l’on dise du bien ou du mal,pourvu que l’on parle de MOI; et ça devient une habitude en politique.