L’image figurera sans doute parmi les pages les plus infâmes des livres d’Histoire pour l’année 2024. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutterres, a serré la main avec déférence, en s’inclinant même, à Vladimir Poutine lors du sommet en Russie des pays des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud). Le maître du Kremlin fait pourtant l’objet d’un mandat d’arrêt de la cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre en Ukraine, ce qui est sans précédent pour un dirigeant de ce niveau et surtout contrecarre les discours des relais d’influence du Kremlin selon lesquels les Occidentaux seraient isolés dans cette affaire, puisque la charte de Rome de la CPI a été signée par 134 pays, dont de nombreux pays du sud.
Cette complaisance de son secrétaire général a de quoi interroger sur la nature actuelle de l’ONU. Certes, il est normal que cette organisation parle à tout le monde, y compris à des régimes peu recommandables, sauf à devenir un club purement occidental. De là à cautionner le chef d’un régime criminel qui envahit un voisin pacifique en misant sur le fait que son propre arsenal nucléaire dissuadera quiconque de voler à son secours il y a un pas. Il est vrai que l’ONU semble surtout être devenue la caisse de résonnance de dictatures manipulant habilement le discours anti-occidental. L’Iran a ainsi présidé l’an dernier un forum du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, tandis que l’Azerbaïdjan, qui pratique le nettoyage ethnique au détriment des chrétiens et bombarde des sites culturels arméniens, était élu vice-président de la la 47e conférence de l’Unesco, l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture. Et en 2017, l’Arabie saoudite, où les femmes sont juridiquement, des mineures qui ne pouvaient jusqu’à récemment voyager seules ni conduire une voiture, avait été élue membre de la commission des droits des femmes !
Les deux tiers des 47 membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sont des dictatures. Sans oublier un biais, on pourrait parler d’obsession, contre Israël, reflet d’un large antisémitisme, assorti d’une indulgence infinie envers les despotismes. L’Assemblée générale des Nations unies, où les décisions sont prises à la majorité sans possibilité de veto par une grande puissance, a voté ces huit dernières années 140 résolutions contre Israël, 10 contre la Syrie, trois contre la Russie, les Etats-Unis, la Birmanie, l’Iran, la Corée du Nord… et c’est tout. L’Unga « n’a jamais introduit une seule résolution contre Chine, Venezuela, Arabie saoudite, Cuba, Turquie, Pakistan, Vietnam, Algérie et 175 autres pays », note l’ONG genevoise UN Watch.
5 commentaires
mais qui tout cela étonnera-t-il encore ?
résonance, un seul ‘n’, merci !
Les prétextes sont toujours les meilleurs pour que Guttierez justifie son agenda anti-occidental. Le climat en est un majeur mis en avant par ce triste sire pour détruire l’économie.
Il devient urgent de désigner des enfants pour représenter les pays dans ce machin.
Qu’est devenue l’ONU ? Un machin digne de la feue SDN qui n’a rien empêché et surtout pas la seconde guerre mondiale.