Le Premier ministre socialiste d’Espagne, Pedro Sánchez a détaillé une nouvelle série de mesures pour lutter contre la crise du logement, à forte connotation d’interventionnisme aux effets généralement contre-productifs ; accélération des constructions de logements sociaux et hausse de la fiscalité appliquée aux logements touristiques. Ce paquet de 12 mesures répond à “trois objectifs : avoir “plus de logements”, permettre “une meilleure régulation” et offrir “des aides plus importantes”, a assuré le chef du gouvernement lors d’un forum économique. Aujourd’hui, seuls 90.000 logements sont mis sur le marché, alors que le pays recense 300.000 nouveaux foyers par an.
Pour lutter contre la prolifération des appartements touristiques, accusée de faire flamber les loyers en limitant le nombre de logements disponibles pour les habitants, M. Sánchez a ainsi annoncé une hausse de la fiscalité et un renforcement des contrôles par l’administration. Pour freiner l’envolée des loyers, il a promis une exonération d’impôt pour les propriétaires qui accepteraient de louer leurs biens en suivant l’indice de référence des loyers établi par les autorités. Surtout, est prévue une taxation de 100 % des logements achetés par des ressortissants de pays non-membres de l’Union européenne, mécanisme protectionniste qui semble assez hallucinant, et dont la conformité aux règles de droit européennes pose question. En clair, un Britannique, ou un Suisse payerait deux fois le logement qu’il achèterait en Espagne.
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Pénurie et rationnement sont les deux mamelles du socialisme.