Michelin a annoncé son intention de fermer d’ici début 2026 ses sites de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), qui emploient 1.254 salariés. Une décision qui reflète les difficultés de l’ensemble du secteur automobile européen en raison du recul des ventes, du renchérissement du prix de l’énergie et de la concurrence chinoise. Le groupe a déjà annoncé un an plus tôt la fermeture de deux sites de pneus poids lourds en Allemagne, pays où Volkswagen, autre entreprise emblématique, a annoncé récemment la fermeture de sites, une décision sans précédent. Autre nouvelle illustrant la morosité de l’économie française, un des leaders de la grande distribution, Auchan, a annoncé mardi la suppression de 2.400 emplois. Le Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé qu’il allait demander à Auchan et Michelin ce qu’ils avaient fait des aides publiques qu’on leur avait donnée.
Ce qui n’a pas empêché le gouvernement de confirmer la réduction à marche forcée des émissions des gaz à effets de serre, stratégie dont on peut pourtant penser qu’elle pèse sur les achats d’automobiles et les déplacements des Français, avec un objectif de réduction de 50% des émissions brutes d’ici 2030 par rapport à 1990. Cela imposerait, compte tenu de la réduction de 23 % déjà enregistrée en 34 ans, une nouvelle chute de 37 % en six ans, ce qui supposerait soit des gains en intensité de l’émission de gaz carbonés par la grâce de sauts technologiques sans précédent en deux ou trois ans, soit une récession de 5 % par an, en clair un appauvrissement généralisé, durant six ans. En revanche, le gouvernement a confirmé le lancement d’un programme de construction de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) et le redressement de la disponibilité du parc existant.