Après la Belgique, place à l’imprévisible Hongrie : le pays dirigé par Viktor Orban a pris lundi la tête du Conseil de l’Union européenne pour six mois et a promis, pour dissiper les craintes à Bruxelles, d’agir avec « impartialité ». La présidence hongroise suscite pourtant le malaise au sein du Parlement européen et chez plusieurs Etats membres. Sur l’Etat de droit, l’immigration ou le conflit en Ukraine (même si elle a levé récemment son veto à de nouvelles aides militaires), elle compte bien faire entendre sa voix discordante, qui lui vaut des bras de fer répétés avec ses partenaires et le gel de milliards d’euros de fonds européens. Budapest affirme vouloir pousser surtout des dossiers sur le plan de la lutte « contre l’immigration illégale » et le rapprochement de l’adhésion des pays des Balkans occidentaux. Signe de l’isolement de la Hongrie, les députés du Fidesz de Victor Orban n’ont trouvé aucun groupe parlementaire parmi les deux coalitions nationalistes représentées à Strasbourg prêt à les accueillir, ce qui a conduit Victor Orban à annoncer dimanche soir son intention de former un groupe des « Patriotes pour l’Europe » aux côtés du chef du parti nationaliste autrichien FPÖ, Herbert Kickl, et de l’ancien Premier ministre tchèque eurosceptique Andrej Babis.
La Hongrie de Viktor Orban à la tête du Conseil de l’UE
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Le simple fait de mettre en sueur les parlementaires européens est un plaisir coupable à savourer, qu’on aime ou pas Orban.