Le gouvernement suisse devait donner vendredi soir son feu vert à un accord de rapprochement avec l’Union européenne, mais le chemin d’une éventuelle adoption définitive par le Parlement et les électeurs de la confédération helvétique sera long et semé d’embûches.
Le déplacement de la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, à Berne ce vendredi, a été l’occasion d’officialiser cet accord, « historique », selon ses termes ainsi que ceux de la présidente de la Confédération, Viola Amherd, lors d’une conférence de presse côte à côte Il aura fallu des centaines de réunions entre diplomates de Bruxelles et Berne pour arriver à s’entendre sur une série d’accords bilatéraux qui doivent renforcer la coopération entre les deux partenaires économiques, régie actuellement par plus de 120 textes.
La droite radicale, incarnée par l’Union démocratique du centre (UDC), qui a conforté son statut de premier parti de Suisse aux législatives de 2023, est vent debout contre l’accord. En mars, la Suisse avait accepté de relancer des pourparlers avec l’UE, après y avoir brutalement mis un terme en 2021, non sans fâcher Bruxelles.
Contrairement aux précédentes tractations dont le but était d’établir un accord-cadre général, les négociations actuelles, que les parties veulent conclure cette année, adoptent une approche sectorielle visant à actualiser des accords bilatéraux existants et à en conclure de nouveaux (électricité, santé et sécurité alimentaire).
Toutefois, pour la fédération des entreprises suisses plutôt favorable en raison des enjeux économiques, la Suisse doit avoir la possibilité de gérer elle-même l’immigration si celle-ci “dépasse les limites tolérables”. Le gouvernement fédéral cherche à obtenir une clause dite de sauvegarde pour suspendre dans certaines circonstance la libre circulation, l’un des piliers de la construction européenne.
9 commentaires
A mon avis ce serait une très grosse erreur et je serais étonné que l’issue des 4 votations demandées pour entériner cela soit positif ou alors je n’y comprends plus rien.
Quel intérêt aurait la suisse à intégrer l’UE, certes elle aurait sans doute des ouvertures et des contrats mais par contre il faudrait qu’elle paie pour les mauvais élèves de l’UE, dont la france bien sûr, et toute sa stratégie et son pouvoir s’en trouveraient déstabilisés.
Dans des cas de guerre comme avec l’Ukraine, quelle pourrait être sa neutralité ?
Bref je ne vois pas quelle est la stratégie derrière tout ça mais j’espère de tout cœur que le peuple suisse ne se laissera pas berner.
Mais que diable veulent-ils venir faire dans cette galère ???
la clause de sauvegarde Schengen existe déjà dans l’accord actuel; elle a déjà été activée par la Suisse dans le passé
En cette période de Noël, enfin une Bonne Nouvelle que la Suisse vienne apporter sa tempérance , sa tolérance, son système de vote (et de votation) qui devrait servir d’exemple pour notre démocratie qui se délite avec le populisme à qui on a fait la place avec des décisions gauchistes pour étêter l’élite avec le non-cumul de mandats, détruire le melting-pot social avec la fin de la conscription et la remise à niveau des minima scolaires et l’apprentissage d’une profession etc. offrir une perspective avec une deuxième chance, puis la retraite par répartition qui nous prive du capital des Fonds de Pension qui par exemple pourrait être garantie par l’État et servir aux infrastructures nationales à la création comme à la maintenance. Je rajouterais le vote obligatoire pour retrouver la démocratie antique initiale.
Danger… car les politiques suisses vont vite comprendre les avantages d’un reclassement en Europe s’ils sont mauvais en Suisse!
C’est pas la suisse qui devrait adhérer à l’Europe, mais l’Europe qui devrait adhérer à la Suisse !!!
Leur démocratie les oblige à consulter le peuple sur beaucoup d’orientations politiques, certaines d’importance discutable. Il est évident que l’adhésion à l’Europe fera l’objet d’une “votation” comme ils disent, pas question de laisser quelques députés voter ça en douce un soir vers minuit, contre l’opinion du peuple, comme on ferait en France. Ce serait étonnant qu’ils choisissent l’adhésion, quel serait l’intérêt pour eux ? Mais si ils le faisaient, alors aucune excuse et tant pis pour eux, ils ont sous les yeux le triste spectacle de ce qui les attendrait.
C’est un peu surprenant !
C’est plutôt l’Europe qui devrait demander son adhésion à la Suisse !