C’est un livre ancien mais d’une double actualité : d’une part son auteur vient de disparaître dans l’indifférence générale des bien-pensants, alors que c’est un bienfaiteur de l’humanité (voir aussi notre rubrique « brèves »); d’autre part cet ouvrage règle son compte à la thèse néo-malthusienne de la faim dans le monde – une thèse si répandue aujourd’hui. Norman Borlaug, ingénieur agronome, a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1970.
Père de la « révolution verte », il a été l’un de ceux qui ont le plus combattu l’obscurantisme écologiste. Il a notamment critiqué Paul Ehrlich, auteur du célèbre ouvrage The Population Bomb, qui prédisait la famine généralisée sur notre planète surpeuplée. Borlaug s’est battu sans relâche contre ces prédictions apocalyptiques, en prouvant que le tiers-monde pouvait se nourrir sans difficultés. Aux écologistes qui le critiquaient de manière très agressive; il conseillait de quitter leurs bureaux climatisés de Washington et de Bruxelles et de voir sur le terrain les réalités agricoles du tiers-monde. Cet ouvrage est un excellent résumé du travail accompli contre les délires écologistes. Un excellent exemple pour aujourd’hui.