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Quand la France est passée de l’ombre à l’obscurité

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La Tonton mania s’est emparée de la France : victoire de la jeunesse (qui était adulte en 1981 ?), victoire de l’ignorance (qui sait que le chômage a doublé ?), victoire de l’idéologie (qui ne rêve du retour de la gauche ?). Nicolas Lecaussin, rappelle quelques vérités premières sur cette victoire historique et catastrophique du 10 mai 1981.

La Tonton mania s’est emparée de la France : victoire de la jeunesse (qui était adulte en 1981 ?), victoire de l’ignorance (qui sait que le chômage a doublé ?), victoire de l’idéologie (qui ne rêve du retour de la gauche ?). Nicolas Lecaussin, rappelle quelques vérités premières sur cette victoire historique et catastrophique du 10 mai 1981.

Le 10 mai 1981, la France a élu un président socialiste qui souhaitait la « rupture avec le capitalisme ». Alors qu’en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, Thatcher et Reagan mettaient en place des réformes libérales, Mitterrand étatise l’économie française en menant une politique catastrophique dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui. Rappel (succinct) des faits d’armes socialistes.

Les conséquences dramatiques de la nationalisation de l’économie française se sont fait sentir très rapidement (dés le début de l’année 1982). De 1981 à 1984, le nombre de chômeurs réels en France a augmenté de près d’un million ; le franc français a perdu 100 % de sa valeur par rapport au dollar et 50 % par rapport au mark allemand (M. Delors, alors ministre de l’Economie, a été obligé de dévaluer trois fois le franc) ; l’endettement extérieur de la France est monté à environ 80 Mds de dollars et, pour la première fois depuis la guerre, le pouvoir d’achat réel moyen a baissé. Dans le domaine de l’éducation, le rapport Legrand achève la mission de destruction de l’école. En partant du postulat qu’un bon élève ne peut provenir que d’une catégorie sociale « privilégié », il a été décidé d’instaurer l’égalitarisme sur les rangs de l’école « en rendant impossible la mise en évidence de la supériorité intellectuelle ». Du coup, les élèves – appelés des « tutés » face à l’enseignant qui est un « apprenant » – sont devenus… égaux dans la médiocrité.

L’arrivée de Mitterrand au pouvoir c’est aussi l’impôt sur les magnétoscopes instauré par M. Chevènement, à l’époque ministre de l’Industrie, les taxes sur l’essence et sur le téléphone, ou bien les restrictions des voyages à l’étranger pour les Français car, d’après Max Gallo, le porte-parole du gouvernement, « les restrictions de voyages à l’étranger ne gênent que les 16 % de la population qui ont les moyens d’en faire ». C’est aussi l’Etat culturel de Jack Lang et l’argent public distribué à tout-va, la réforme Savary et l’étatisation complète de l’Université et de la recherche. En réalité, le grand succès des socialistes a été l’augmentation du nombre de fonctionnaires : 1 million de plus en trois ans.

Mitterrand a réussi l’exploit de rendre l’Etat omnipotent et impotent à la fois. L’Etat s’occupe de tout, donc il ne fait rien. L’échec des politiques industrielles, de lutte contre le chômage, d’éducation ont laissé des traces durables et ont donné les preuves irréfutables de l’inefficacité du social-étatisme à la française. Les socialistes pensaient que le secteur public était le « moteur » de l’économie et que « le nationalisé allait tirer le privé ». Ont-ils vraiment changé aujourd’hui ?

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