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« Pour sauver la propriété »

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Le propriétaire est, comme le riche ou le patron, le mal aimé des collectivistes. Les attaques contre le droit de propriété sont légion : fiscales, réglementaires, écologiques. Les rapports locatifs sont vus à travers le prisme de la lutte des classes. Pourtant, la propriété, droit individuel, est aussi un facteur de stabilité et un vecteur de liberté dans la société. Défense et illustration de la propriété par Jean Perrin, président de l’UNPI.

A côté des riches et des chefs d’entreprise en général, les propriétaires font partie des personnes stigmatisées par les socialistes et leur idéologie. Les reproches faits aux propriétaires sont vagues et dangereux à la fois. Dans un petit ouvrage d’une centaine de pages intitulé La propriété en danger : sauvons-là !, Jean Perrin, président de l’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière), se dresse contre ces attaques incessantes qui s’abattent sur les propriétaires et tire le signal d’alarme.

Les propriétaires sont d’abord considérés comme les bourreaux des locataires. D’où la volonté permanente d’encadrer des loyers, voire de les imposer. Etant considéré comme une victime, le locataire dispose de tous les droits et a toujours raison face au propriétaire. C’est comme si la propriété était un titre de noblesse et non pas, comme c’est le cas en très grande majorité, le fruit du travail et de l’endettement. A partir de ces raisonnements, la stigmatisation du propriétaire est devenue un sport national. Mais les attaques les plus graves lancées contre les propriétaires et le droit de propriété sont le fruit de la fiscalité et des normes excessives.

Considérée comme un privilège, la propriété est lourdement taxée. Plus d’une trentaine de taxes et d’impôts s’abattent tous les ans sur les propriétaires. Il y a dans cette pression fiscale (qui, en plus, change régulièrement) une anomalie terrible : c’est toujours le propriétaire qui paye et pratiquement jamais le locataire, considéré comme le plus « faible » alors que, souvent, les taxes devraient être partagées…

Comme on part du principe que le locataire est toujours en situation d’infériorité, c’est le propriétaire qui est juridiquement pénalisé. Faut-il rappeler les difficultés d’expulsion, qui poussent le propriétaire à négocier avec le locataire afin de pouvoir tout simplement récupérer son bien ?

Pour ce qui est des normes et des réglementations, la protection de l’environnement prime sur le droit de propriété. L’idéologie écologiste a aggravé la situation des propriétaires : ils se sont trouvés dans l’obligation prouver la conformité de leur bien aux normes écologiques. Il existe aussi des atteintes au droit de louer le bien (l’auteur en fait l’historique ), ou au droit de construire et il faut également subir l’arbitraire du droit de préemption (les monopoles dont bénéficie la SAFER sont un véritable scandale ).
Même si les trois quarts de l’ouvrage sont consacrés à la dénonciation des atteintes au droit de propriété (pouvait-on faire autrement ?), Jean Perrin rappelle aussi avec justesse l’importance de ce droit.

Le droit de propriété a une utilité morale dans la société, et le bailleur est un prestataire de services. On oublie trop souvent le caractère patrimonial du droit de propriété : ce sont les propriétaires qui achètent, rénovent et sauvent des immeubles faisant partie du patrimoine d’un pays. C’est aussi un créateur de richesses, de nombreux propriétaires font de leurs biens une ressource pour la retraite.

Enfin, la propriété a une force émancipatrice et c’est un facteur de stabilité dans la société grâce au contrat que la régit. « La propriété est vecteur indispensable de la défense de la liberté », écrit avec justesse Jean Perrin dans la conclusion de ce livre pédagogique : à faire lire à tous les décideurs politiques !

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2 commentaires

Jules Coulon 22 février 2014 - 2:18

La cigale et la fourmi
1- Devenir propriétaire, c'est aussi avoir économisé pour se protéger des aléas de la vie au lieu de jouir immédiatement de ses revenus; La Fontaine nous explique la moralité de ce comportement préférable à l'assistanat et au clientélisme..
2- Etre propriétaire, c'est aussi disposer d'un capital. Il est généralement admis, sauf chez les marxistes et leurs fans que la disposition d'un capital vaut loyer, tout comme un prêt mérite intérêt (depuis le moyen âge).
Mais bénéfice est devenu "profit", comme rentabilité crée des "rentiers" qui "gagnent de l'argent en dormant" (Mitterand)..

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IAKOBOS 26 février 2014 - 9:26

Propriétaire pour ma retraite
On économise toute sa vie pour avoir une maison ET en profiter à sa retraite;
Résultat, à la retraite, on vous impose sur votre petit revenu; on vous impose sur votre bien foncier; on vous impose sur votre doit d'habiter (Taxe habitaion),
Et pourtant, on paie déjà: TVA sur tout; EDF; Ordures ménagères; Eau; Et AUTRES…
TOUT est fait pour nous dire: Allez ailleurs….
Dommage pour notre Pays!

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