Les révélations d’Elon Musk concernant l’affaire Hunter Biden, étouffées à la fois par les médias traditionnels et les plateformes de réseaux sociaux en 2020, en disent long sur l’état de la démocratie outre-Atlantique.
Énorme pavé dans la mare : le 3 décembre, Elon Musk publie les e-mails internes relatifs à la censure effectuée par Twitter en octobre 2020 à propos du contenu de l’ordinateur de Hunter Biden, le fils du président américain. On apprend que Twitter avait repris la version des responsables du Parti démocrate (et de Joe Biden) selon laquelle l’ordinateur portable avait peut-être été piraté et que son contenu était de la « désinformation russe ». On a donc décidé de supprimer toute mention de l’histoire, sans autre forme de procès. La plateforme est même allée jusqu’à suspendre le compte du New York Post.
L’initiative de Musk, qui a toujours soutenu la liberté d’informer et la transparence, est une grosse claque pour tous les grands médias qui ont sciemment ignoré l’histoire. Voici un court rappel des faits. Le 14 octobre 2020, le New York Post publie des dizaines de mails du fils de Joe Biden, Hunter, grâce auxquels on en apprend beaucoup sur ses activités en tant que « consultant » pour le compte d’entreprises ukrainiennes et chinoises. Des affaires très lucratives car il est question de millions de dollars. Les mails nous donnent aussi nombre d’informations croustillantes sur les relations de Hunter Biden et sur le rôle qu’aurait joué son père. Certains semblent même indiquer que Joe Biden, alors candidat à la présidence des Etats-Unis, aurait profité financièrement des « affaires » de son fils. Ils révèlent en tout cas qu’à l’époque où Joe Biden était vice-président et en charge de l’Ukraine (depuis février 2014), Hunter l’a présenté à un haut dirigeant d’une entreprise énergétique ukrainienne, du nom de Burisma. A noter que Hunter est devenu membre du conseil d‘administration de cette société trois mois seulement après qu’Obama eut demandé à son père de prendre en charge la question ukrainienne. La rencontre entre Joe Biden et l’un des dirigeants de Burisma n’a jamais été rendue publique. L’équipe Biden a nié qu’elle ait eu lieu mais elle est cependant  mentionnée dans un mail de Vadym Pozharskyi, un membre du conseil d’administration de Burisma, envoyé à Hunter Biden le 17 avril 2015. Soit  environ un an après que celui-ci eut rejoint cette instance, pour un salaire de plus de 50 000 dollars par mois. Moins d’un an après cette réunion, Joe Biden exerçait des pressions sur les fonctionnaires du gouvernement ukrainien pour qu’ils licencient un procureur qui enquêtait sur Burisma. Hunter Biden n’avait absolument aucune compétence pour intégrer cette entreprise ukrainienne. On lui a juste demandé, et cela dès le mois de mai 2014 comme le montrent les mails, d’utiliser son « pouvoir d’influence afin d’aider la société ».
D’autres mails (2 août 2017) concernent les liens entre le fils Biden et une entreprise chinoise qui devait le rémunérer environ 10 millions de dollars par an en échange de son carnet d’adresses. Ainsi que 10% du capital d’une transaction qui devrait être versé au « big guy ». Qui pourrait bien être ce « big guy », sinon, selon toute vraisemblance… Joe Biden ? De plus, dans un autre mail adressé à sa fille, Hunter Biden affirme « reverser 50 % de ses gains (dans ses affaires) à son père… ».
Très bizarre aussi de découvrir qu’un milliardaire chinois, lié au plus grand secteur pétrolier et gazier privé de Chine, Gongwen Dong, a effectué des dépenses de l’ordre de 100 000 dollars pour Hunter Biden, James Biden (le frère du vice-président) et Sara Biden (la belle-sœur du vice-président).
Le candidat Joe Biden à la présidence des Etats-Unis avait dans un premier temps affirmé qu’il n’était pas au courant des affaires de son fils. Pourtant, on sait maintenant que des conseillers l’en avaient informé et mis en garde. On sait aussi que Chris Heinz, le beau-fils de John Kerry, secrétaire d’Etat à l’époque, était un « business partner» de Hunter Biden. Comment le secrétaire d’Etat aurait-il pu ignorer les activités internationales de son beau-fils ?
Depuis, plusieurs médias, dont CBS, Politico…ont bien confirmé les mails. A l’époque, seul le Wall Street Journal a mené l’enquête et publié une interview avec Tom Bobulinski, le partenaire en affaires de Hunter Biden. Mais tout cela se passait à seulement deux semaines de l’élection présidentielle. Et ce qu’Elon Musk vient de rendre public confirme la volonté de Twitter d’étouffer l’affaire. On découvre que dans une note de service interne, James Baker, l’avocat général adjoint de Twitter écrit : « Je soutiens la conclusion selon laquelle nous avons besoin de plus de faits pour déterminer si les documents ont été piratés ou non. À ce stade, cependant, il est raisonnable pour nous de supposer qu’ils l’ont peut-être été et que la prudence s’impose ». Il insiste : « Il y a certains faits qui indiquent que le matériel peut avoir été piraté. Nous avons simplement besoin de plus d’informations. » Ces atermoiements ont bien servi la campagne de Joe Biden, ainsi que la décision de Twitter
Elon Musk promet que d’autres échanges de mails internes seront publiés dans les prochains jours. L’affaire n’est donc pas terminée. Elle a d’ores et déjà mis au jour, non seulement les turpitudes de personnages qui devraient être au-dessus de tout soupçon, mais celles d’une presse qui, par une censure à géométrie idéologiquement variable, regarde ailleurs lorsque des scandales la dérangent. Si elle avait été honnête, le résultat de l’élection présidentielle en eût peut-être été différent. Nous sommes curieux de voir comment elle va maintenant réagir. Fera-t-elle encore semblant de découvrir la lune ?
7 commentaires
Il n y a pas qu’ aux U S A que l affaire est étouffée, regardez en France la presse Mainstream,dans notre pays aussi la democratie est bafouée tous les jours.
Des exemples?
C’est bien ce que je dis depuis assez longtemps : le peuple américain est digne d’intérêt. La politique américaine, notamment chez les démocrates est « dégueulasse ». Et je me demande pourquoi toujours autant de haine pour Trump ? Comme disait Coluche : « il est moins pire ». Merci Nicolas d’avoir apporté ces quelques éclaircissements … en en attendant d’autres …
Ayant travaillé pendant de longues années avec des entreprises américaines, j’ai vu cette nation aller de charybde en Scylla. De nombreuses entreprises californiennes ont décidé de quitter cet état, la Californie, qui s’autodétruit et de nombreux dirigeants m’ont expliqué que la corruption était telle dans les instances gouvernementales démocrates qu’une guerre civile pouvait se produire. D’ailleurs, Stephen Marche ne dit rien d’autre dans son livre : The Next Civil War.
De même, Stephen Koonin dans son livre : Climat, la part d’incertitude, dénonce un « climat » de mensonge, lâcheté et corruption parmi les élites démocrates.
Je pense que l’Europe et la France sont également submergées par cette corruption des élites et que la colère des peuples pourrait subvenir à la moindre étincelle.
Bonjour Jacques, j’adhère à vos commentaires, nous sentons une scission s’effectuer, notamment de la part de citoyens contribuables apolitiques jusqu’à présent. Les mensonges à répétition de ce gouvernement inepte est à l’origine de ce constat. https://climatetverite.net/2022/12/15/nos-dirigeants-sont-empetres-dans-les-decisions-incompetentes-quils-ont-prises/
Sans parler du consensus de nos concitoyens sur la perception du prétexte du réchauffement climatique d’origine carbonique, comme la supercherie et l’escroquerie en bande organisée du siècle qui va coûter 100 Mds €, soit 50 des taxes & impôts.
Après la bourde de E. Philippe 1 er qui a déclenché les GJ avec ses 80 Km/h et les extras taxes sur les carburants, il eut été préférable que la Macronie aux ordres de Klaus Schwab, s’abstienne d’en ajouter (malus à 50 000 €, ZFE, sabotage du nucléaire, sabotage de notre industrie automobile, inaction énergétique, interdictions, infantilisation, etc…) . Oui la coupe est pleine. Ils ont transformé des agneaux en loups. Jamais un gouvernement n’aura été aussi toxique pour notre pays (pire qu’Hollande on l’on croyait avoir touché le fond), entrainant dans sa médiocrité, le déclin de la France et le déclassement des Français. L’heure est grave, très grave pour notre souveraineté, nos libertés, notre civilisation, notre rayonnement dans le monde et pour notre industrie (du moins le peu qu’il nous restait). L’urgence est énergétique et à la démacronisation. Merci. Bien à vous
Monsieur Lecaussin , merci pour cet extrait d article « teaser- pour -CAUSEUR » qui le mérite !
Il est un HOMME CIBLE au centre et avec le courage d avoir instruit cette affaire , qui a disparu contre 1 Mrds de $ comme le dit ,dans un enregistrement non contesté ,le BiG Guy !
Qui se préoccupe du Sort du Procureur SCHOKIN démis ,a la demande de BISDEN ,a cause de son
Enquête sur BURISMA et Junior !
Le cycle d Ibn Kaldoun est a son troisieme terme : « les Hommes faibles creent les temps difficiles « c est inerant a nos démocraties Européennes( soit16% du
Monde )
séduites par des PERVERS NARCISSIQUES !!!
Et Merci également à Boualem SANSAL pour une traduction fiable !
Sic transit Democratia Mundi !
Bonjour, à l’instar du Climategate fin 2009 sur l’utilisation d’un courbe de température en crosse de Hockey par Michael Mann. Des courriers issus du Climatic Research Unit (CRU) ont été piratés. En particulier un message de Phil Jones, directeur du CRU, dans lequel il expliquait avoir eu recours à une astuce pour masquer le déclin de températures des dernières décennies (lire à ce sujet l’article de la BBC du 2 novembre 2011).
https://www.climato-realistes.fr/les-rapports-du-giec-lancetgate-puissance-10-philippe-de-larminat/ . Décidemment, les bien-pensants autoproclamés ont le culte de l’étouffement. Escroquerie climatique en bande organisée, quand tu nous tiens ! Merci. Bien à vous