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Le dictateur Fidel Castro a rejoint le paradis … socialiste

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« Socialismo o Muerte » était la devise du dictateur Fidel Castro. Il a apporté les deux sur l’île de la Cuba, en janvier 1959, accompagné de Che Guevarra et de ses « barbudos ». Pénuries, pauvreté, meurtres, épuration, prisons politiques, Castro a été fidèle aux caractéristiques du totalitarisme communiste.

Son arrivée au pouvoir ainsi que son très long règne constituent les plus beaux exemples de propagande communiste. Castro chasse du pouvoir le général Batista dont le régime corrompu n’est pas à défendre. Mais le pays était à ce moment-là en plein développement économique et sur la bonne voie : le pays était le troisième en Amérique latine (après l’Argentine et l’Uruguay) pour ce qui est du développement humain. Premier producteur mondial de sucre, le pays avait l’un des taux de mortalité le plus bas au monde : 5.8 % contre 20.6 % au Chili.

Le général Batista fût d’ailleurs élu une première fois (juillet 1940) avant de reprendre le pouvoir par la force en 1952. L’un de ses premiers opposants a été Castro incarcéré d’ailleurs par Batista pour une période de 15 ans mais libéré après…18 mois. Les conditions d’incarcération sont tellement « dures » que Fidel peut écrire des lettres et parfaire ses connaissances en théorie marxiste. A partir de 1957, la tactique de Castro change. Il s’appuie de plus en plus sur la propagande, il forge son portrait de Sauveur du peuple cubain et arrive à duper une grande partie des journaux occidentaux. Il reçoit les journalistes dans le maquis en leur montrant ses hommes prêts à en découdre avec le pouvoir pour apporter la « liberté » au pays ! Mais il ne s’agit nullement de paysans ou d’ouvriers révolutionnaires, ce sont des fils de la bourgeoisie qui, comme Castro, n’ont jamais travaillé. Après une période d’attentats, l’équipe de Castro marche sur la Havane qu’il occupe assez facilement alors que Batista est lâché par tous ses fidèles. Dès la prise du pouvoir, il commence par exécuter des dizaines d’officiers, installe Che Guevara à la tête de la principale prison du pays où des milliers de personnes seront enfermées, la plupart d’entre elles assassinées. On estime à 17 000 le nombre de fusillés et à plus de 40 000 internés dans la première année après la chute de la Havane.

En novembre 1959, Castro demande à ceux qui l’entourent : « Y a-t-il un économiste dans la salle ? ». C’est Che Guevara qui lève la main et il est nommé Président de la Banque nationale. C’est lui qui mettra l’économie à genou en provoquant une inflation galopante et en détruisant l’agriculture suite à la collectivisation par la force. En 1965, Cuba est devenue l’un des pays les plus pauvres du continent avec une population qui n’a qu’une idée en tête : s’enfuir.

Cinquante ans plus tard, le mythe cubain continue à sévir comme on a pu le voir suite aux réactions à la mort du dictateur. Scènes de liesse chez les Cubains et panégyriques honteux en France. Castro a bénéficié de la clause du dictateur le plus favorisé et son communisme tropical a longtemps été excusé. L’anti-américanisme – sur lequel le dictateur a beaucoup compté -, l’aveuglement des élites (Sartre, Simone de Beauvoir, Clause Julien, Jacques Lanzmann..), les politiques (François Mitterrand et sa femme, Jack Lang, François Hollande…), la désinformation et la propagande du régime ont fait perdurer cette dictature communiste tropicale dont on espère qu’elle touche à sa fin avec la mort de Castro.

Cet article s’est inspiré de l’extraordinaire essai de Thierry Wolton, Une histoire mondiale du Communisme (Grasset, 2015).

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1 commenter

Sénanque 11 janvier 2017 - 12:18

c'est devenu une religion
Relisez la "Connaissance Inutile" du très regretté Jean François REVEL.
Les socialistes ne veulent pas la vérité, ils ont été aveuglés par le communisme et continuent à soutenir ce qui est devenu une religion comme on le fait pour ses rêves de jeunesse ce qui mène tout droit à la dictature.

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