La vaccination fait partie des mesures de santé publique les plus efficaces. Non seulement elle prévient les maladies, mais elle réduit considérablement les coûts des soins de santé. Dans le cas de la pandémie de Covid-19, ils peuvent être très importants. Selon Fair Health – une organisation indépendante à but non lucratif qui gère la plus grande base de données américaine de demandes de remboursement d’assurance maladie facturées par le secteur privé – le coût moyen des soins hospitaliers pour les patients atteints du COVID-19 varie de 51 389 dollars pour la tranche d’âge 21 – 40 ans, à 78 569 dollars pour les 41 – 60 ans. En Europe, ces coûts sont généralement couverts par les systèmes nationaux de santé, mais même aux États-Unis, la charge supportée par le gouvernement est substantielle. Existe-t-il des moyens de l’alléger ? La vaccination en est un. Cependant, le succès des campagnes de vaccination dépend essentiellement d’attitudes individuelles.
En avril 2019, la Commission européenne a publié une enquête Eurobaromètre intitulée « Les attitudes des Européens vis-à-vis de la vaccination ». Elle montrait que 85 % des personnes interrogées pensaient que la vaccination était un moyen efficace de prévenir les maladies infectieuses, et que 79 % auraient fait confiance à un professionnel de santé pour obtenir des informations. D’autres résultats étaient plus inquiétants : 48 % pensaient que les vaccins pouvaient souvent avoir des effets secondaires graves, 38 % craignaient qu’ils ne provoquent les maladies qu’ils sont censés neutraliser.
Environ 20% de réfractaires au vaccin contre le Covid-19
Où en sommes-nous maintenant ? Le sondage Flash Eurobaromètre réalisé à la fin du mois de mai 2021 offre des indications intéressantes. Comme le montre le premier graphique, 9 % des Européens ne veulent pas se faire vacciner et 6,4 % souhaiteraient l’être plus tard.
En ajoutant ceux qui ont répondu « Ne sait pas » et ceux qui ont préféré ne pas répondre, il s’avère que près de 20% des citoyens européens pourraient refuser de se faire vacciner.
A ceux qui ont répondu « Plus tard » ou « Jamais », on a demandé dans quelle mesure ils étaient réticents et pourquoi. Comme on peut le remarquer dans le second graphique, la proportion des personnes considérant comme « très importante » leur aversion pour tous les types de vaccins est plutôt limitée.
Ceux qui hésitent craignent que les vaccins n’aient pas fait l’objet de tests suffisants, tout comme ceux qui s’inquiètent des effets secondaires possibles. Autrement dit, le véritable problème n’est pas la réticence envers la vaccination elle-même, il s’agit plutôt d’un manque de confiance dans les tests effectués jusqu’à présent.
Manque de confiance
Ce manque de confiance n’est pas spécifique aux vaccins contre le Covid-19. Selon les données mises à disposition par l’enquête Eurobaromètre (graphique 3), en 2019, seulement 80% des Européens croyaient que les vaccins étaient rigoureusement testés avant d’être commercialisés.
Malheureusement, les autorités publiques ont contribué à susciter la méfiance dans ce domaine. Comme le montre un sondage réalisé en mai 2021, nombreux sont ceux que ne satisfait pas du tout la stratégie de vaccination poursuivie par l’Union européenne (45%) et les gouvernements nationaux (49%). Les ressortissants européens ne sont que 19% à penser que leur gouvernement fournit des informations fiables sur les vaccins Covid-19 (le pourcentage s’élève à 61% chez les professionnels de santé, médecins, infirmiers et pharmaciens). Or la confiance est un ingrédient clé pour assurer le succès d’une politique de vaccination. Ces derniers mois, elle a été sapée par une série de facteurs, notamment par la manière dont les autorités publiques s’y sont prises pour informer leurs citoyens. On a pu entendre des explications parfois aussi insensées que contre-intuitives (du type : le masque ne devrait être obligatoire que pour les personnes infectées), ou confuses, voire incorrectes (au sujet du seuil d’âge concernant le vaccin Astrazeneca). Les médias de masse traditionnels n’ont pas peu contribué à entretenir les inquiétudes, sans parler des réseaux sociaux, qui ont amplifié les plus remarquables sottises. On peut dire que l’information n’a pas vraiment joué le rôle qui aurait dû être le sien pour tranquilliser l’opinion publique.
Au contraire, les médias continuent d’insister sur le nombre total d’infections, négligeant de souligner à quel point la vaccination réduit le risque d’infection et d’hospitalisation en soins intensifs.
3 commentaires
L’attitude des Européens face à la vaccination
Pour commenter cette analyse je reprend la conclusion de Monsieur Delsol sur le réchauffement climatique : Les pro-vaccinations ont peut-être raison. Mais leur attitude à l’encontre de la moindre contradiction sème le doute, comme si, inquiet de la fiabilité de leurs thèses, il préférait faire taire les contradicteurs, jusque par l’intimidation, plutôt que de débattre et de les réfuter. Ils se dérobent ainsi à la pratique scientifique qui exige la confrontation des points de vue. Et on peut se s’inquiéter qu’il ne le fasse que pour imposer une idéologie que nous conservons le droit de ne pas partager.
Il n’est pas besoin d’être scientifique pour exiger de la part de ceux qui en font profession un respect de la transparence et du contradictoire avant que nous acceptions de casser l’économie et la société pour tenter de survivre dans la possible mais incertaine pandémie de fin du monde.
L’attitude des Européens face à la vaccination
Encore un article qui ne fait pas la distinction entre des techniques vaccinales éprouvées depuis des décennies (DT polio, par exemple) et ces nouvelles techniques ARNm et ADN que l’on nous présente comme des vaccins mais qui font appel plutôt à des technologies géniques, et ce n’est pas du tout la même chose. Et il faut le marteler et le répéter : ceux qui acceptent cette injection rentrent dans un phase EXPÉRIMENTALE, ce qu’on ne leur dit pas toujours. Il faut 5 à 6 ans pour mettre un vaccin ou un médicament au point, donc, par définition ces « vaccins » ne le sont pas, et il est impossible, contrairement à ce qu’on nous raconte, d »évacuer le facteur temps! Il ne faut donc pas confondre ceux qui sont contre toute vaccination et ceux qui sont pour les vaccins classiques mais contre cette technique génique jamais utilisée chez l’homme en préventif. C’est mon cas. Je veux bien être vacciné contre le Covid 19 mais avec une technique classique. Et là il y a des remarques intéressantes à faire : de tels vaccins ne sont pas autorisés en Europe. Le Sinovac, par exemple, est soit disant inefficace. C’est bien connu les Chinois sont des ahuris qui font n’importe quoi, donc leur vaccin ne vaut rien, et puis quoi encore? Valneva, un laboratoire Franco Autrichien travaille sur un tel vaccin, mais l’UE ne veut pas en entendre parler et les Anglais viennent de retirer leur importante pré commande. Mais pourquoi donc? Nous sommes en droit de nous poser la question.
Mr Serge GRASSE a raison : refuser la discussion, traiter celui qui n’est pas d’accord avec vous de complotiste, c’est refuser la réflexion. C’est, en outre, l’argument de celui qui n’en a pas. Le doute fait partie de toute démarche scientifique.
L’attitude des Européens face à la vaccination
Je remercie ici chaleureusement @Serge Grass !
Ce matin en lisant ces 2 articles (IREF et GIEC), je me faisais très exactement cette réflexion. Pourquoi la conclusion de monsieur Delsol, très pertinente, ne s’applique-t-elle pas aussi à cette histoire de vaccins? C’est pourtant EXACTEMENT la même situation et il faudra bien à un moment que l’IREF m’explique pourquoi ils analysent les 2 sujets de manière tellement différente… Cette absence de cohérence de leur part m’interpelle. A tout le moins, la distance critique concernant la vaccin covid s’impose !!
Je termine en reprenant entièrement la conclusion de monsieur Grass !!
« Il n’est pas besoin d’être scientifique pour exiger de la part de ceux qui en font profession un respect de la transparence et du contradictoire avant que nous acceptions de casser l’économie et la société pour tenter de survivre dans la possible mais incertaine pandémie de fin du monde. »