Le Pape François fustige à Marseille ceux qu’il appelle les « fanatiques de l’indifférence » parce qu’ils refusent d’accueillir toute la misère du monde. N’est-il pas lui-même un fanatique de la culpabilisation, et fanatique d’une indifférence aux nations et à notre civilisation ?
Pas de droit à l’immigration
Les êtres humains ont un droit naturel à l’émigration. Ils ne sont pas prisonniers du territoire sur lequel ils sont nés, sauf dans les pays totalitaires. Mais le droit à l’émigration ne peut lui-même être mis en œuvre par ceux qui souhaitent l’exercer que pour autant qu’ils soient autorisés à établir leur domicile là où ils le veulent. Parce qu’il n’y a pas de droit à l’immigration.
Chacun ne peut s’installer que là où il acquiert, obtient un droit à l’usage de son nouveau domicile. Aucun État n’a de devoir d’accueil. Pas plus que, propriétaire ou locataire de votre logement, vous auriez une obligation d’accueillir une personne qui en serait démunie. Un État représente sa population qui supporte des impôts en contrepartie de la protection des personnes et des biens que celles-ci possèdent et/ou utilisent, privés ou publics. Il doit veiller à préserver ses citoyens/contribuables de toute intrusion irrégulière dans la sphère publique qui est une propriété partagée dont il est le gardien. Les étrangers autorisés à pénétrer légalement dans un pays y bénéficient de l’accès aux biens publics pour autant qu’ils en respectent les règles d’usage. Ils n’ont évidemment pas accès aux biens privés des ressortissants du pays d’accueil sauf à nouer un accord contractuel avec ceux qui leur procurent les commodités de leur séjour.
Des immigrants arrivant dans un pays sans y être autorisés par le pays d’accueil n’y ont donc aucun droit. Il est même légitime que chaque pays se prémunisse autant que possible de toute intrusion d’immigrants illégaux qui commettent un délit en entrant illégalement dans un pays. Car si on ne poursuit plus certains délits, tous les délits deviennent possibles.
Bien entendu, la charité humaine peut conduire légitimement des personnes du pays d’accueil à offrir une assistance à des migrants, mais dès lors que cette intervention est en contravention avec les lois en vigueur du pays d’accueil, elle peut être qualifiée de complicité délictuelle sauf cas de secours à personne en danger. Alors ensuite, que faire de ces personnes en danger sinon les ramener dans leur pays d’origine ?
La fraternité est un bien privé
Pour sa part, le Pape trace une ligne manichéenne entre le bien du côté de « la fraternité qui féconde de bonté la communauté humaine » et « de l’autre l’indifférence qui ensanglante la Méditerranée ». Mais pour leur part, les États n’ont pas à être charitables. Ils sont là pour pratiquer la justice, pas la bonté. Quand il y a confusion de la justice et de la vertu, il n’y a plus de justice car celle-ci est alors livrée à l’arbitraire humain. La charité, la bonté sont de grandes vertus, mais elles sont personnelles, subjectives, propres aux personnes qui les pratiquent et relatives aux situations dans lesquelles elles s’exercent. Or la justice, qui préside aux bons gouvernements, est nécessairement objective ; elle doit être la même pour tous, établie selon les mêmes règles et critères indépendamment des convictions et sentiments. Et tandis que la justice garde la mesure de l’imperfection humaine et la régule, la vertu est un appel au bien, tend à la perfection.
Les Etats qui gouvernent au nom de la vertu promettent le ciel et font advenir l’enfer de la terreur, à l’instar de Saint Just et Robespierre, parce qu’ils finissent par imposer l’impossible perfection d’une humanité imparfaite. Les nations permettent de faire vivre ensemble des êtres humains réunis par une ou des identités communes et un respect réciproque qui ne sont possibles que par des liens noués dans le temps long. Ces nations ne sont jamais figées et évoluent, avec leur population, au gré de l’histoire, mais le risque est grand qu’elles éclatent lorsque trop vite elles deviennent trop disparates. Et c’est le risque que fait courir une trop importante immigration, surtout lorsqu’elle est de culture, notamment religieuse, distante et dominatrice. Vouloir faire vivre tout le monde ensemble est une erreur de la vanité humaine que condamnait déjà la Bible dans le mythe de la tour de Babel. C’est aussi une indifférence fanatique aux nations et aux peuples qui y vivent et qu’une telle immigration massive peut déchiqueter.
Une humanité raisonnée
Il y a un difficile équilibre à chercher entre le péril immédiat que courent les immigrés qui ont décidé eux-mêmes de monter sur ces embarcations sordides et le péril à long terme des peuples, des nations et des civilisations qui accueilleraient sans compter des étrangers hostiles à leur identité. S’il était exceptionnel, limité, occasionnel, l’accueil de populations en désarroi serait évident, indiscutable. Mais dès lors que l’Afrique représente un défi démographique immense aggravé par une pauvreté et un despotisme endémiques qui rejettent sans cesse ses populations hors de ses frontières, il faut traiter le problème de manière structurelle plutôt que purement conjoncturelle.
Les nations peuvent intelligemment faire preuve d’humanité dans un intérêt commun. Alors qu’accueillir trop d’immigrants est un encouragement à l’immigration qui déstabilise tout à la fois les nations de départ vidées de leur substance humaine la plus audacieuse et les nations d’arrivée en peine d’assimiler un flux excessif, il ne serait pas déraisonnable de faciliter l’immigration des personnes capables d’être embauchées dans des métiers en tension, c’est-à-dire manquant sérieusement de main d’œuvre et, plus généralement, d’accueillir l’immigré persécuté chez lui qui adhère aux valeurs de la nation hospitalière et est en capacité d’assumer ses responsabilités à l’égard des membres de celle-ci.
Le meilleur moyen d’aider les immigrés est sûrement de les aider à rester chez eux, de ne pas les priver de leurs racines. Ils doivent quitter leurs pays parce que ceux-ci sont la proie du socialisme et de la corruption qui les appauvrissent. Il faut les aider à libéraliser leurs économies et à établir chez eux un état de droit qui ensemble y favoriseront la richesse.
En attendant, des accords pourraient être conclus avec les pays méditerranéens d’immigration ou de passage de celle-ci, afin d’assurer un service de stricte surveillance de leurs côtes. Il s’agirait de repérer dès que possible les migrants et les ramener à terre, et surtout de poursuivre les passeurs, les présenter à des tribunaux susceptibles de les condamner de lourdes peines et disposer de lieux de détention spéciaux de manière à les dissuader de continuer leur activité illégale. A défaut de passeurs, il n’y aurait pas de passagers clandestins.
22 commentaires
Le Vatican reste le plus gros banquier du monde, qu’il s’occupe de son fric et s’occupe de son palais….en évitant de se mêler de ce qui ne le regarde pas, et surtout qu’il évite de donner des leçons de morale aux pauvres que nous sommes devenus.
Analyse de bon sens et de bon droit.
Sacré Lui !
pourquoi, alors qu’il est le premier de ce nom, n’a-t-il pas droit à l’appellation François 1er ?
et combien en accueille-t-il, des immigrés, dans son État ?
charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par qui, déjà ?
Christian B.
Il y a quelques milliards de migrants potentiels qui sont condamnés à la misère et la violence par d’abominables dirigeants. Combien Sa Sainteté pense-t-elle que nous devons en accueillir ?
Et le Vatican qui est très riche , il a acceuilli combien de migrants ?
Le problème c’est que tous ces migrants sont musulmans . L’histoire se répète souvent ; Sûedt il advenu du Liban qui etait chrétien a 90% en 1900 !!!!!
La France et donc l’Europe ont déjà toutes les données des départs primitifs des bateaux d’immigrés en mer méditerranée. Cela se fait avec des satellites, des drones, etc. Or, rien ne se fait pour arrêter ces flux. C’est donc qu’il y a une volonté au plus haut niveau pour que cela se produise.
Puisque le pape demande d’accueillir les migrants, que ne les envoit on peupler le Vatican?
A quoi sert donc Frontex ? Uniquement pour donner bonne conscience à certains ?
Et ce père-la-morale tout de blanc vêtu, il en héberge combien des » chances pour la France » dans son immense Vatican ? Sitôt qu’il en aura pris en charge un millier À SES FRAIS dans sa grande maison, on en reparle.
C’est ça.
Je vous invite à écouter cette homélie du Père Boulad, prêtre en Égypte et décédé récemment dans l’indifférence générale au sujet des limites de l’hospitalité.
Contrairement à ce pape planqué, le Père Boulad était investi dans l’humanitaire et savait de quoi il parlait.
https://www.youtube.com/watch?v=atPttuTnyMo
Très édifiant !! Ceux qui décide feraient bien de s’en inspirer.
On va tous déménager pour leur laisser la place………..
Juste, lucide et réaliste.
On va pas droit dans le mur, on y est !
Les lieux saints de l’Islam sont situés dans une terre riche en pétrole et en dollars. Ils n’ont pas été capables d’absorber les Palestiniens depuis 1948, pourquoi serait ce à nous d’accueillir les Musulmans. Qu’ils s’installent à La Mecque. Ou même au Vatican.
Tout cela mène à guerre civile et la partition du pays.
Le Pape est dans son n rôle quand il parle d’accueil des étrangers. Est-il juste et équitable de limiter ce devoir de charité aux seuls pays d’Europe ? Le continent Africain comme celui d’Amérique du Sud ne manquent pas de ressources génératrices de richesses… sans parler des pays du Golf pas réputés protéger les pauvres, encore moins les candidats à l’immigration MUSULMANS. compris. Que des hommes (surtout) , des femmes et des enfants risquent tout, y compris leur vie pour fuir des pays disposant de ressources naturelles devrait nous faire réfléchir. Plutôt que d’accueillir (assez mal) la misère du monde et de donner de l’argent sans en vérifier l’usage, ne serait-il pas préférable de donner du travail aux peuples des pays concernés ?
L’indifférence ou la haine, voilà les qualités dont nous affuble ce pape ! Il a du licencié l’Esprit Saint…
Le Vatican est un Etat, qui plus est très riche, même si nos petites églises, elles sont pauvres. Le Vatican est situé en Italie, et les migrants accostent en Italie. Je suggère donc à ce pape d’accueillir tous les migrants au Vatican, et l’on verra si sa bonté est sans limites. pour notre part, celle de la France, 3000 milliards de dettes, 10 millions de pauvres, le plus haut taux de prélèvements obligatoires des pays comparable, ….je pense que l’on a déjà plus que largement trop donné. Ras le bol des leçons de culpabilisations, on a tous des familles à s’occuper
Entièrement d’accord ! C’est drôle et très énervant cette manie des biens pensant de dire aux autres ce qu’ils doivent faire alors que eux ne font et ne partagent rien !! Ils vivent dans l’abondance et disent aux pauvres gens de se saigner aux 4 veines pour faire ce qu’ eux ne font pas !! Marre de donner, donner alors que nous n’arrivons plus à vivre correctement !
Le Pape devrait plus se soucier du naufrage de l’Eglise Catholique en Europe et de l’immigration des âmes vers un monde sans repère, au lieu de tomber dans une communication idéologique simpliste, erronée, dont il ne semble pas percevoir les conséquences désastreuses.
Allez-y les gars… Outre le palais du Vatican le Pape pourrait en loger aussi dans sa résidence d’été de Castel Gandolfo et débloquer les quelques milliards existants dans la banque vaticane!
Au dela de cette claire analyse de droit, Quelques chiffres pour situer le problème en progression: Au Nigeria, la moyenne d’age est de 17 ans ( 42 ans en France) sur 220 M d’hab, pour 350 M projetté dans 50 ans !.en 2050, la moitie des enfants de notre planete seront africains… non eduqués. Le Pape aurait -il une solution divine?
« Les étrangers autorisés à pénétrer légalement dans un pays y bénéficient de l’accès aux biens publics pour autant qu’ils en respectent les règles d’usage. Ils n’ont évidemment pas accès aux biens privés des ressortissants du pays d’accueil sauf à nouer un accord contractuel avec ceux qui leur procurent les commodités de leur séjour. » Lorsque ma famille est venue en France, elle n’avait aucun droit. Dès le premier soir de son arrivée, mon grand-père travailla aux Halles pour se faire un peu d’argent, payer son hôtel et son pain. Il n’y avait aucune distribution de soupe. Et faire des économies pour faire venir sa famille. A l’époque la sécurité sociale n’existait pas, on ne se déclarait pas réfugiés politiques, on n’était pas hébergé par l’état qui, de plus, vous donnait votre argent de poche. Tous ceux qui sont venus comme mon grand-père, à qui la France n’a rien donné, sauf un permis de séjour, tous ceux-là se sont assimilés et ont dit merci à la France. Les moeurs ont changés. Mais qui est responsable de ce fiasco? Le « réfugié » qui vient profiter de notre abondance et des petites Françaises ou bien les idiots utiles qui leur ont dit: l’immigration est une chance pour la France!!!!