Observer sans répit les mesures prises par le nouveau pouvoir, expliquer les réformes à faire : telles sont les missions de l’IREF dans les semaines à venir. Mais l’ignorance économique des dirigeants fait craindre le pire : il faut les obliger à connaître l’entreprise privée !
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7 millions de Français sont salariés par l’Etat et ses satellites. Presque autant dépendent de l’argent public. Au total, la moitié des Français est à la charge de la collectivité. C’est une véritable drogue : le goût du travail et l’esprit d’initiative se perdent. Le nouveau pouvoir veut encore élargir la sphère publique : les hommes libres peuvent encore réagir.
La gauche est réputée progressiste et ouverte, alors qu’elle est conservatrice et sectaire. En attestent les premiers discours, et surtout l’équipe préposée au changement : des copains de l’ENA qui nous dévoileront les merveilles de l’économie publique, voire soviétique.
Et bien c’est non : sans doute beaucoup de ménages échappent-ils à la TVA ou à l’impôt sur le revenu, mais d’autres paient lourdement pour eux. Et personne n’échappe au poids des charges sociales, les plus fortes d’Europe. Ces réalités ont échappé au Figaro, mais pas à la vigilance de Lucas Léger, chercheur à IREF.
La compétitivité dépend essentiellement du coût du travail. La compétitivité permet d’élargir ses parts de marché et d’éviter les licenciements ou délocalisations. Les entreprises françaises sont moins compétitives et le chômage est plus important qu’en Allemagne.
La source budgétaire se tarissant, il va falloir au gouvernement trouver de nouveaux moyens de financer l’investissement public, estimé si nécessaire à la croissance (à voir !). Une bonne adresse : la finance privée. Lucas Léger, chercheur à l’IREF, explique quelques-unes des innovations proposées par les vilains financiers.
Après un effort pour réduire les dépenses publiques, le gouvernement de la Lituanie face à la crise a voulu augmenter les impôts en 2008. La croissance a été stoppée et les recettes fiscales ont diminué de moitié. Austérité ne signifie pas fiscalité.
C’est peut-être la leçon à tirer de l’échec de Nicolas Sarkozy, mais aussi du succès de tous ceux qui ont su mener une politique libérale de redressement sur plusieurs années : Thatcher jadis, les pays baltes aujourd’hui.
Ces marchés tant décriés permettent à l’Etat français de payer ses dépenses courantes. Deux tiers de la dette publique française sont détenus par des prêteurs étrangers. Le taux exigé est d’un point supérieur à celui dont bénéficient les Allemands : différence représentant 20 milliards d’euros. De quoi mettre le nouveau pouvoir au pied du mur .
Nicolas Sarkozy a perdu parce qu’il n’a pas réalisé la rupture que certains attendaient en 2007, et ce bien avant la crise. Les perdants du 7 mai doivent recevoir la leçon, et s’orienter vers un programme résolument libéral qui, depuis Thatcher et Reagan, a toujours été un succès salué par les électeurs.