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Pour que les politiques fassent des stages en entreprise

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Observer sans répit les mesures prises par le nouveau pouvoir, expliquer les réformes à faire : telles sont les missions de l’IREF dans les semaines à venir. Mais l’ignorance économique des dirigeants fait craindre le pire : il faut les obliger à connaître l’entreprise privée !

Quels que soient les résultats des élections législatives, l’IREF redoublera de vigilance et observera avec attention le nouveau pouvoir politique. Notre think tank, fidèle à son indépendance à l’égard de toute formation partisane, continuera à émettre des critiques sans doute, mais surtout à faire des propositions de réforme. Nous applaudirons bien entendu toute mesure économique ou fiscale de bon sens.

Malheureusement, les premiers signes donnés par le nouveau Président et par le gouvernement ne sont guère encourageants. Ceux qui ne connaissent pas les lois de l’économie vont s’occuper des affaires du pays. Dans ces conditions, difficile de croire à un rebond économique.

Des stages obligatoires en entreprise pour les dirigeants politiques

Dans une Tribune publiée par Le Figaro (29 mars) et intitulée « Donnez à la jeunesse des envies de conquête », Philippe Hayat, le fondateur de l’association 100 000 entrepreneurs demandait aux candidats à la présidence de faire plus davantage pour la diffusion de l’esprit d’entreprise en France. Il faut donner aux jeunes l’envie de créer des entreprises, écrivait-il justement. Mais comment le faire lorsque les chefs d’entreprise sont ignorés, critiqués et obligés de se justifier devant des syndicats non représentatifs ? De plus, lorsqu’ils s’enrichissent on les montre du doigt et on les condamne comme s’ils avaient volé l’argent gagné. Les politiques doivent d’abord comprendre que sans les entrepreneurs, il n’y a pas de création de richesses et donc pas de croissance économique.

C’est pour cela que l’IREF propose que les politiques, élus et hauts fonctionnaires, fassent des stages obligatoires en entreprise. Ils comprendraient ainsi le monde du privé, le marché, la concurrence et les contraintes qui pèsent sur l’entreprise. Ils découvriraient ainsi l’arbitraire fiscal, les réglementations de toutes sortes et aussi le risque de l’échec. On ne peut pas décider d’un monde qu’on ne connaît pas.

Ce stage se ferait au contact des patrons et concernerait les politiques élus à des fonctions exécutives ou législatives. C’est une façon de combattre un grand défaut de la plupart des hommes politiques français : la méconnaissance de l’économie. L’IREF s’engage à participer à cette croisade contre l’ignorance.

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13 commentaires

Anonyme 24 mai 2012 - 2:34

Vous avez entièrement raison
Bonjour M. Lecaussin,

Je trouve vos articles très intéressants pour quiconque s’intéresse aux enjeux économiques de notre pays.

Merci pour votre travail fort enrichissant.

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Anonyme 25 mai 2012 - 2:55

Idée géniale
Il faut exploiter l’idée. De gauche à droite, ils sont tellement à coté des problèmes, (ils ne connaissent rien à la Société civile), qu’un stage devrait être obligatoire pour postuler aux plus hautes fonctions.

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Anonyme 25 mai 2012 - 7:40

stages des politiques
Je suis tout à fait d’accord : comment peut-on diriger un pays et prendre des décisions sans connaître les problèmes que rencontrent les entreprises du privé ?

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Anonyme 25 mai 2012 - 10:18

enarques
Les énarques qui constituent le noyau dur des gouvernements, des administrations centrales et de la haute fonction publique font leurs stages dans les préfectures, les ministères, les ambassades ou les grandes entreprises publiques….

Cette situation n’est pas favorable à leur connaissance du véritable monde de l’entreprise, créatrice de richesses, ouverte à la concurrence, pourvoyeuse d’ emplois et percepteur des taxes et impots et des cotisations sociales que l’Etat redistribue.

Belle initiative que de rendre obligatoire pour ces têtes pensantes un stage de sis mois dans une PME et surtout pas une grande où les travers sont similaires à la fonction publique.

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Anonyme 26 mai 2012 - 10:36

Stages des politiques
Dans les temps oubliés un ingénieur faisat des stages ouvriers….

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Anonyme 26 mai 2012 - 8:47

stages en entreprise
pour se libérer de la pensée unique, il n’y a qu’une solution : suppression des écoles nationales du gaspillage : ENA, ENM, ENS & toujours IUFM. Pour tous il faudra admettre que le diplôme ne vaut pas expérience donc stage ou apprentissage en Entreprise privée pour les énarques, avocat pour les juges, cliniques ou cabinets privés pour les école de santé, stage en école pour les instit et surtout rappeler que l’instruction et non l’école est obligatoire et gratuite de 6 à 16 ans, apprentissage inclus et qu’avant et après ce n’est plus de la compétence de l’éducation nationale

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Anonyme 26 mai 2012 - 10:20

hommes politiques et entreprise
« comme s’ils avaient volé l’argent gagné »

C’est bien là la question : le partage de la « plus value » est un peu inégal et dans certains cas scandaleux .

Les Pinault, Bolloré, Bouygues et surtout l’ineffable Dassault (qui n’est, si on regarde sa clientèle, que le fonctionnaire le mieux payé du monde)donnent une image qui rejaillit sur toute personne qu’on peut qualifier de patron .

Que les petits patrons n’hésitent pas aussi à dénoncer ceux, de leur camp, qui s’en mettent plein les poches pour 1000 ou 10000 ans

J. Etienne

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Anonyme 26 mai 2012 - 10:33

Des stages obligatoires en entreprise pour les dirigeants politi
Vous avez parfaitement raison. Toutefois il me parait indispensable d’ajouter une formation au calcul des prix de revient qui inclurait les couts administratifs (rédaction d’une feuille de paye par exemple)

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Anonyme 26 mai 2012 - 1:11

stages
Ce n’est malheureusement pas demain qu’on verra ce genre de stage. Les élus, pour la plupart, ne s’abaisseront jamais à ce pensum trivial. De plus, il faudrait revoir complètement l’enseignement de l’économie à l’école et cesser de considérer le travail manuel comme une voie de garage.

Bon courage

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Anonyme 26 mai 2012 - 4:21

Stages en entreprise pour les hauts fonctioonaire?
Pourquoi voulez-vous imposer ce genre de pensum à des gens qui n’ont aucune inquiétude sur leur rémunérations ni sur le déroulement de leur carrière?

L’important est de bien se placer dans le microcosme de la nomenklatura, et pas du tout de faire concurrence à la foule d’experts en économie, qui se contredisent sans cesse. Les fluctuations négatives de l’économie privée sont de toute manière la conséquence incontournable du capitalisme. Aucun espoir pour lui…

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Anonyme 27 mai 2012 - 12:54

Stage des politiques en entreprise
Il y a quelques années, des stages d’enseignant en entreprise étaient organisés… Qu’en est-il ? C’était un premier pas pour que les formateurs comprennent ce qu’est l’entreprise. mais, ce n’est certes pas suffisant. Bravo si votre appel débouche sur des stages de « politiques » en entreprise. Il pourrait ainsi y avoir beaucoup moins de dictats absurdes… Combien de fois les « industriels » doivent-ils se défendre contre les affirmations des enseignants et des politiques ? Trois mondes qui s’ignorent et sont pourtant prêts à se donner des conseils !!!

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Anonyme 29 mai 2012 - 7:38

Stage en entreprise pour les politiques
Et pourquoi ne pas exiger une expérience en entreprise AVANT de se présenter à une élection. La réalité et les contraintes des salariès ou petits patrons serait ainsi mieux cerné.

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Anonyme 12 juillet 2012 - 11:56

Repenser les grandes écoles
Tous ces gens formés dans nos grandes écoles pourraient sans doute seulement écouter nos dirigeants d’entrepises qui sont en prise directe avec leur carnets de commandes et contraints par des piles de réglementations ; il faudrait aussi que les corporatismes disparaissent au profit de notre France.Si rien ne bouge il va falloir refondre ces hautes écoles ou les supprimer sous leur forme actuelle vus les résultats engendrés.

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