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La vraie conférence sociale c’est la réforme : Code du travail, licenciement, apprentissage, IS et allocation-chômage

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Alors que les syndicats boycottent le « dialogue social » et que le gouvernement se perd dans les promesses et les fausses mesures, il est temps de mettre fin à cette mascarade idéologique en adoptant de vraies réformes à l’image de ce qui est fait dans d’autres pays. Manuel Valls pourrait d’ailleurs profiter de l’absence des syndicats pour agir. C’est même une chance historique. A partir de ses Etudes et Rapports, l’IREF propose plusieurs pistes pour réformer – enfin – le marché du travail.

1. Alors que le Code du travail français a 3 492 pages et 10 000 articles et que, tous les ans, plus 10 % de son contenu change, il faut le réduire et diviser le nombre de pages par 10 et arriver au niveau du Code du travail suisse avec ses 54 articles. L’Allemagne n’a même pas de Code du travail. Rappelons que le taux de chômage en France est à 10.5 % de la population active alors qu’il est à 5.5 % en Allemagne et à 2.9 % en Suisse.

2. François Hollande vient de proposer des « Assises de l’investissement » et la création d’un « Comité de suivi des aides publiques ». Il s’agit là d’une pratique courante chez les politiques français. De nouveaux « machins administratifs » qui ne feront qu’alourdir les réglementations et empêcher les réformes. Il faudrait, au contraire, libérer le marché du travail. Le Premier ministre italien Matteo Renzi a compris cela en rendant le marché du travail italien plus flexible malgré l’opposition des syndicats. La France pourrait s’en inspirer en facilitant les licenciements comme c’est d’ailleurs le cas dans de nombreux autres pays : Pays-Bas, Autriche, Canada, Allemagne, Suède, Danemark… Dans tous ces pays dont le taux de chômage est pratiquement 2 fois moins élevé qu’en France, l’employeur a la liberté de licencier.
En Allemagne, les entreprises de moins de 10 salariés ont une totale liberté d’embauche et de licenciement car il n’y a aucune obligation de CDI.
Appliquons en France les mêmes mesures en commençant par supprimer les articles 1235-1 à 1235-9 du Code du travail.

3. Le président de la République s’est prononcé pour un doublement des contrats d’insertion et pour 10 000 apprentis dans la fonction publique. C’est exactement le contraire qu’il faudrait faire. S’inspirer du modèle allemand d’apprentissage qui est décentralisé et conçu par les entreprises en fonction de leurs besoins et non pas par les fonctionnaires de l’Education nationale. Ce n’est pas un hasard si taux de chômage des jeunes (16-25 ans) est plus de trois fois moins élevé en Allemagne qu’en France (7.7 % contre 26.2 %).

4. Enfin, François Hollande propose une « convergence fiscale et sociale européenne ». Oui, s’il s’agit de ramener l’IS français (36 %) dans la moyenne européenne (22.9 %), donc le baisser de 14 points. Et une « convergence sociale » s’il s’agit de s’inspirer des réformes Shröeder : la durée maximale d’indemnisation a été réduite à 12 mois et à 18 mois pour les plus de 55 ans. L’allocation-chômage liée au revenu d’activité a été abolie, remplacée par une allocation connue sous le nom de « Hartz IV », qui se limite au montant de l’aide sociale. Les allocataires de cette catégorie doivent chercher activement un emploi, ils n’ont pas le droit de refuser une offre d’emploi, quelles que soient leurs qualifications.

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4 commentaires

BRENET 12 juillet 2014 - 12:45

Différence entre instruction et intelligence!!!!!!
Nous sommes gouvernés depuis des lustres par des énarques, instruits certes mais qui n'ont pas une once d'intelligence (exemple :Hollande); M. Antoine PINAY, pour autant que je me souvienne n'avait pas fait de longues études mais il avait une intelligence largement supérieure à tous ces énarques qui accumulent erreurs de jugement sur erreurs de jugement; fermons donc définitivement cette école nationale des ânes qui n'a jamais servi qu'à amener notre Pays à la faillite, et bottons les fesses à tous ces économistes de 4 sous, sourds et aveugles, tellement surs d'eux et qui participent très activement à cette faillite.
Et puis réduisons de près de 75% le nombre d'élus, non seulement çà ferait des économies substantielles pour notre Pays ( et nos portefeuilles) mais çà éviterait nombre de corruptions.

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Astérix 13 juillet 2014 - 12:56

Le crétinisme !
Tant que nous aurons des technocrates incapables, la France va descendre dans le fond du trou.
Regardez Montebourg, il sort de sa niche pour aboyer et y retourne. Il ne se passera RIEN. Ce Pays est cuit.
Comme le dit BRENET dans son commentaire, l'intelligence n'existe plus. Notre système produit des imbéciles qui, comble du comble, sont élus et réélus par les Français…??? depuis la mort de POMPIDOU.
Les mêmes Français viennent ensuite pleurer…??
Nous aurons ce que nous méritons, la faillite.

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Guicheteau 18 juillet 2014 - 8:17

L'apprentissage facile ?
Le gouvernement dites-vous doit développer l'apprentissage. Et en Allemagne, vous dites que l'apprentissage est initié par les employeurs : hé bien qu'ils le fassent ! Qu'est ce qui empêche le MEDEF de le faire ? Il y a certainement beaucoup d'initiatives à prendre de la part du patronat qu'il ne prend pas parce qu'il a une conception limitée de son rôle social, ce qui n'est pas le cas en Allemagne. Même chose pour le Code du travail : on pourrait imaginer que patronat et syndicats concluent un accord sur le licenciement pour faciliter celui-ci quitte à accepter des contreparties en terme de salaires ou d'embauches quand ça roule…
Quand un obstacle est infranchissable par les voies habituelles, il faut le contourner. Quand les solutions traditionnelles sont bloquées il faut sortir du cadre.

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xavhenri 8 mars 2016 - 8:34

erreurs???
Il me semble que l allemagne à un code du travail qui fait 3000pages que la suisse en a un mais de 200 articles mais que la plupart des autres articles sont reportes dans un occord collectif ou d entreprises. Ce qui ne change pas grand chose si ce n est qu on ne protège plus le salarié mais l entreprise.

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