Triste constat. 100 ans après la « révolution d’Octobre » (en réalité, un coup d’Etat bolchévique), l’opposition politique en France est représentée surtout par les Insoumis et leurs alliés. La plupart de leurs propositions font froid dans le dos et nous incite à être plus que vigilants.
Plus d’une trentaine de députés et une quinzaine de sénateurs avec à leur tête l’inévitable Jean-Luc Mélenchon, voilà ce qui compose la seule force à s’obstiner contre les « réformes » annoncées par le gouvernement. La situation serait cocasse si elle n’était pas inquiétante : d’un côté, des petites réformes concoctées par le gouvernement et considérées comme « ultra-libérales » et, de l’autre, des idéologues marxisants. Ce n’est pas la meilleure façon de sauver l’économie française. D’autant plus qu’on semble sous-estimer les dangers des « mélenchonistes » et autres communistes alors que nous devrions justement tirer les enseignements du génocide communiste qui a suivi Octobre 2017.
La démocratie aux orties
Faire table rase du sytème politique démocratique : ça n’est pas autre chose que propose le camp des Insoumis. Il suffit de lire leur « synthèse programmatique ». En voulant faire table rase de tous les systèmes – politiques et économiques – c’est une autre société qui est envisagée. Sans chômage et sans pauvreté. Une société « multilatéralement développée », sans patrons et sans riches, construite sur le « partage » : des richesses, bien entendu, mais aussi du temps de travail et de la vie en en général. Les salariés devront « s’approprier l’entreprise » et « reprendre le pouvoir décisionnel ». Le « revenu universel » effacerait les différences et les inégalités entre les êtres humains. La révolution fiscale serait totale. Pas moins de 14 tranches d’imposition seraient mises en place et un système punirait tous les Français ayant choisi de s’installer dans un autre pays plus clément fiscalement. Dès qu’ils reviendraient en France, ils devraient payer la différence entre l’impôt payé dans leur pays d’accueil et leur pays d’origine sur toute la période d’exil fiscal.
Il va de soi que les nationalisations et la « planification écologique » seront les clés des « réformes économiques » tandis que les services publics actuels deviendraient « citoyens ». La Santé ne peut être que l’affaire de l’Etat qui doit s’en emparer complètement. Pareil pour l’Education au sein de laquelle « l’apprentissage doit être centré sur la pédagogie »…
Rendre le pouvoir au peuple ou instaurer la dictature de classe
Concernant l’Europe, voici l’alternative : on la transforme en Europe « citoyenne » ou on la quitte. Il faudrait faire « racheter la dette des États par la banque centrale, pour mettre fin à la pression des créanciers et réorienter le rôle de la BCE afin que ses activités se focalisent sur le développement du plein emploi et instaurer le financement direct des États auprès de la BCE ». De même, il s’agirait de « supprimer la surveillance budgétaire des États, afin que les peuples décident eux-mêmes de la manière dont les impôts et cotisations sociales sont employés ». Il est aussi proposé d’ « instaurer l’harmonisation fiscale et salariale en Europe » et un protectionnisme « solidaire » aux frontières nationales. Bien entendu, la France sortira de l’OTAN et de toute autre organisation « impérialiste ».
« Il faut rendre le pouvoir au peuple », c’est ce que disait Lénine à la foule en octobre 2017. « Tout commence par le pouvoir des citoyens » rappelle le programme des Insoumis. La « refondation républicaine » doit passer par le fait de « rendre au peuple son pouvoir politique ». Comment ? La démocratie n’est pas le bon système. Il faudra une nouvelle Constitution, une Assemblée constituante dont les membres devraient remplir plusieurs critères pas encore clairement définis. Origine sociale « saine » ? C’est ce qu’avaient instauré les bolcheviks sous le prétexte de vouloir « donner le pouvoir au peuple ». C’est ce que fait le Venezuela de Maduro !…
C’est l’ « homme nouveau » qui est donc voulu par ces « nouveaux communistes » omniprésents dans les médias qui les voient comme les principaux opposants au gouvernement. Après 100 ans et 100 millions de morts, la France n’a vraiment rien compris de l’Histoire ?
4 commentaires
Triste
Triste, très triste. Jusqu'où iront-ils ?
Mais où va la France ?
Combattre la désinformation Mélanchon
Bravo pour votre article éloquent.Je trouve que la plupart des médias sont d'une indulgence coupable à l'égard des divagations de ce trublion.
Il est indispensable d'éclairer les français sur la réalité de ce que cet individu propose.
Quelle tragédie: 100 après ….
Mélanchon personnage épouvantable. Et dire que certains bien naïfs ou benêts s'amourachent de ce grand "intellectuel" si cultivé et si bon orateur! Ne sont-ils pas d'une stupidité et d'une ignardise de l'histoire affligeantes pour lui trouver la moindre qualité de possible responsable politique ?
Mélenchon seul opposant?
Mélenchon n'est pas le seul opposant au gouvernement. Il y a également, de l'autre côté de l'échiquier politique, Mr Nicolas Dupont-Aignan qui a lancé récemment avec Mr JF Poisson une plateforme internet participative. http://www.lesamoureuxdelafrance.fr
On peut répondre à des questions et proposer, en vue de l'établissement d'un projet commun alternatif de gouvernement.