Il faudrait montrer aux peuples européens que les changements viennent d’en bas, de l’individu et de la société civile, pas de la Commission qui est aujourd’hui une sorte d’épouvantail technocratique. Moins de bureaucratie et plus d’initiatives individuelles garderont l’esprit européen en vie.
A l’initiative de la Fondation Naumann et de plusieurs associations de la société civile, universitaires, chercheurs, étudiants et entrepreneurs ont débattu à l’Université de Iasi (Roumanie) de l’avenir des idées libérales en Europe. L’IREF était aussi présent grâce à Nicolas Lecaussin et Pierre Garello. Il n’y a pas de doute, on assiste un peu partout au rejet de l’Europe telle qu’elle a été construite. Les peuples veulent moins de bureaucratie et ont peur de l’immigration. Le Brexit mais aussi les élections en Allemagne et en Autriche en ont donné les preuves éclatantes. Les élections en République tchèque ont fait élire un euro-sceptique dans un pays où plus de 80 % de la population est contre la monnaie unique. Les peuples semblent se prononcer contre une forme « d’harmonisation européenne ». Ils disent non aux technocrates qui multiplient les réglementations et les normes mais aussi aux politiques qui conçoivent l’Europe comme un territoire unique et indifférencié. En réalité, pour sauver l’Europe il faudrait justement la rendre moins uniforme et plus concurrentielle. Si la libéralisation du transport aérien et des communications sont des succès reconnus par tous, pourquoi ne pas en faire des modèles pour les autres secteurs ?
On continue à subventionner à coups de milliards (25 % du budget européen) une agriculture fonctionnarisée au lieu de la libéraliser complètement. On s’attaque – surtout à l’initiative de la France – aux travailleurs détachés et l’on veut « harmoniser » les droits sociaux, les charges et les impôts. Mais quel décalage avec le discours des pères fondateurs de l’Europe qui voulaient une région de la libre circulation ! Au nom de l’égalité, on propose la même imposition alors que c’est justement la concurrence fiscale qui est le plus à même de sauver l’Europe.
Les politiques parlent de « dumping social et fiscal » afin de punir les autres pays ou l’Europe. Car elle est aussi une sorte de bouc émissaire et un prétexte pour ne pas réformer. Le « dumping » est un terme mal choisi quand on taxe les entrepreneurs dans son propre pays plus qu’ailleurs. La Roumanie est-elle coupable de ne taxer les dividendes qu’à 5%, contre (maintenant) 30% en France ?
Il est bien plus avantageux pour un entrepreneur français d’investir dans ce pays plutôt qu’en France.
On parle de plus en plus souvent de mouvements « populistes » mais a-t-on réellement analysé ce que cache ce terme ? Aucun parti politique ne l’utilise dans son nom ! L’immigration de masse est devenue une arme pour faire peur et c’est un fait : même dans un pays comme la Roumanie, la peur de l’immigration musulmane arrive en tête dans les sondages. Pourtant, le pays est largement épargné par ce phénomène. On ne pourra vaincre ces peurs que par la vérité et par des mesures concrètes. L’Europe ne sera sauvée que grâce à un surplus, non de nouvelles réglementations, mais de libertés et de concurrence. Il faudrait montrer aux peuples européens que les changements viennent d’en bas, de l’individu et de la société civile, pas de la Commission qui est aujourd’hui une sorte d’épouvantail technocratique. Moins de bureaucratie et plus d’initiatives individuelles garderont l’esprit européen en vie.
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La libre concurrence viendra
Tous les salaires et toutes les commissions des représentants sont tirés vers le bas, les TPE et indépendants savent déjà que les prix du marché ne sont plus les mêmes.
C'est la France qui s'oblige à diminuer les revenus pour atteindre les revenus des pays plus pauvres. La question reste à savoir à quel niveau de pauvreté se trouve la France aujourd'hui ?
Et peut être comme dans ces pays dits pauvres quel sera le revenu des Elites qui ne cesse de grimper.
Le proche avenir nous le dira