“Le monde n’a jamais été aussi pollué”. “Notre air est devenu irrespirable”. “L’utopie de la croissance économique nous mène vers l’intoxication générale”. Telles sont les idées reçues régulièrement véhiculées dans les médias. Ces derniers adhèrent au récit décliniste qui voudrait que l’essor de la civilisation industrielle aurait exposé les êtres humains à une pollution de l’air inédite et inexistante à l’état primitif. En rejouant le scénario biblique de la déchéance, le récit écologiste ravive le mythe du paradis perdu.
Ferghane Azihari
La séquence est passée inaperçue mais mérite toutefois d’être commentée. Il y a quelques semaines, Thomas Piketty était interviewé par le journaliste suisse Darius Rochebin dans l’émission « Pardonnez-moi » sur la RTS. Décryptage.
Depuis le 11 décembre 2019, l’Organisation mondiale du commerce tourne au ralenti. Mettant en œuvre une menace brandie depuis l’administration Obama, l’administration Trump bloque la nomination des arbitres nécessaires au bon fonctionnement de l’instance d’appel de l’organe de règlement des différends (ORD). Pièce maitresse de l’Organisation mondiale du commerce, l’ORD est l’institution que les États saisissent pour intimer les gouvernements à respecter les traités multilatéraux qui régulent le commerce international.
Environnement : les pays riches sont plus propres et plus sûrs que les pays pauvres
En rejouant le scénario du paradis perdu et du bon sauvage, le versant décroissant du discours écologiste développe une vision décliniste de la civilisation industrielle. Les pays riches sont réputés être des enfers environnementaux quand la pauvreté serait la « garantie » d’un environnement sain. De nombreux chiffres et indicateurs infirment pourtant ce mythe.
Depuis plusieurs décennies, les Français sont sommés de cotiser à un système de retraite par répartition, l’un des plus coûteux de l’OCDE. Ce système instaure une lutte des âges où les actifs se voient confisquer environ un quart de leurs revenus pour financer les retraites des seniors.
Après avoir longuement méprisé les crypto-monnaies, les gouvernements semblent désormais s’y intéresser de près. Le magazine capital révélait récemment les plans de Bercy et des autorités monétaires européennes pour la création d’une crypto-monnaie d’État. Ces derniers réagissent à la popularité croissante des monnaies privées comme Bitcoin et à la volonté de grands acteurs comme Facebook de lancer leur propre d’instrument d’échange. Faut-il saluer le changement de mentalité de la classe dirigeante vis-à-vis des crypto-actifs ? Tout dépend bien sûr de ses intentions.
« Faire plus avec moins ne marche nulle part ». Cette affirmation catégorique est assénée dans une tribune du Monde par plus de 140 collaborateurs de Radio France. Ces derniers s’inquiètent légitimement des suppressions de postes prévues dans le service public audiovisuel. L’argument est toutefois étrange. Il consiste à nier l’existence de la notion même de productivité, un concept auquel les contribuables qui financent Radio France sont quotidiennement astreints dans leur vie professionnelle.
Le 18 juin 2019, Facebook annonçait au monde sa volonté de travailler sur une devise numérique internationale : Libra. Si cette monnaie devait voir le jour, elle serait administrée par une association indépendante de la firme californienne, basée en Suisse. Depuis, cette annonce n’a cessé de faire grincer les dents de nombreuses personnes. Économistes keynésiens, ministres, banquiers centraux et politiciens se relaient pour conspuer l’ambition de Mark Zuckerberg qui, le23 octobre, a été interrogé à Washington par des membres du Congrès. Quels sont les arguments employés par les sceptiques et les opposants ?
Margrethe Vestager, fossoyeur de la concurrence et de l’innovation en Europe
Qu’est-ce que la concurrence ? De l’incompréhension de cette notion découle une multitude de maux. Historiquement, la concurrence désigne l’état ou le processus qui résulte du droit de chacun d’entreprendre et de passer librement des contrats, sans souffrir de quelconques entraves réglementaires et fiscales.
Données personnelles : à chacun de choisir ce qu’il veut en faire !
Comment réguler l’usage et la commercialisation des nouvelles technologies de l’information et des communications ? Le débat se vivifie sous l’initiative de nombreux centres de réflexion qui investissent cette question. En janvier 2018, le think tank Génération Libre sortait un premier rapport très médiatisé désireux d’instaurer une « patrimonialité des données personnelles ». Le laboratoire d’idées poursuit et détaille sa réflexion dans un nouveau rapport sorti en septembre 2019. En analysant les propositions de Génération Libre à la lumière des arguments développés dans une première publication pour l’IREF, la présente réflexion a l’ambition de contribuer au débat sur la régulation de l’industrie du traitement des données.