Le 22 janvier 2025, Florent Menegaux, PDG de Michelin, était auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat. Son intervention fait suite à l’annonce de la fermeture de deux usines avant 2026. Michelin justifie cette décision par l’effondrement des ventes de pneus pour camions et camionnettes, un segment où la concurrence asiatique est particulièrement féroce. Fin 2023, le groupe a déjà fermé des sites en Allemagne, Pologne et Chine, après avoir fermé son usine de La Roche-sur-Yon en 2020.
Lors de son audition, Florent Menegaux a livré un réquisitoire implacable contre l’environnement économique français et européen. Selon lui, produire en Europe est devenu un véritable handicap compétitif. En 2019, fabriquer un pneu en Asie coûtait 100 €, contre 127 aux États-Unis et 134 en Europe. En 2024, ces coûts ont explosé : 176 € aux États-Unis, 191 en Europe. À cela s’ajoutent l’incertitude liée à l’élection américaine et les menaces protectionnistes qui pèsent sur les exportations européennes.
Florent Menegaux a rappelé que les impôts de production en France atteignent 4,5 % du PIB, contre 2,2 % en moyenne dans la zone euro. Une pression qui asphyxie la compétitivité des industriels et limite leur capacité d’investissement. Autre fardeau : les charges sociales. Un employeur qui verse 100 € de salaire brut en France doit débourser 142 €, tandis que le salarié ne perçoit que 77,5 €. À titre de comparaison, en Allemagne, le coût pour l’entreprise est de 120 € et le salarié touche 80 €. Au Canada, l’entreprise paie 115 €, le salarié en perçoit 85.
En plus de la pression fiscale, le PDG dénonce un véritable « cauchemar administratif », notamment en provenance de Bruxelles, où une simple directive européenne peut se décliner en 27 réglementations nationales différentes. Cette complexité empêche toute planification industrielle. Les technocrates européens promettent régulièrement de simplifier les normes, mais dans les faits, la situation ne s’améliore pas.
Dans ces conditions, Michelin perd de l’argent sur ses activités de production en France. Comment s’étonner alors des fermetures d’usines à Vannes et Cholet ? Ces décisions ne relèvent ni d’une volonté cynique de délocalisation, ni d’un manque de « patriotisme économique », mais d’un impératif de survie. Cette audition devrait servir d’électrochoc : la compétitivité ne se décrète pas ; elle se construit avec une fiscalité adaptée, une énergie abordable et une administration qui facilite l’activité au lieu de l’entraver. Tant que ces fondamentaux ne seront pas acquis, la France continuera d’accumuler les fermetures d’usines et les plans sociaux.
10 commentaires
BRAVO
Il faudrait que tous les industriels français fassent publiquement et individuellement les mêmes déclarations.
Ainsi que les syndicats
pas de réformes en vue ? alors en effet les usines continueront de partir a l’étranger , regardons l’allemagne qui quittera l’union si l’afd est elue et il y a de fortes chances pour que ça arrive
Et oui, que dire de plus sur l’inefficacité de la réduction des normes, de nos chers élus, des européistes maso et de cette commission dictatoriale ?
Ce n’est pas très compliqué les gauchos et en général tout cette racaille sortie des grandes écoles administrative a commencé par mettre en place le quinquennat avec au moins un changement de premier ministre ce qui multiplie au moins par 3 les futurs ayant droit à la rente et avantages Républicaines par rapport au septennat antérieur. Cela n’étant pas assez, ils ont crié sur tous les toits A1line, la Démocratie a un coût ! moment ou l’argent public a commencé à couler à flots ainsi que de nouvelles structures et conseillers bidons tous issus du même moule jusqu’au monde associatif et syndical pourvu que l’on adhère à leur philosophie ce qui reste facile pour les fainéants avides d’argent pour se payer un maximum de loisirs. Mais tout cela ne suffit pas pour gaver les centaines de ces “escrocs” désolé mais il n’y a plus d’autre mot explicite, qui sortent de ces écoles toutes les années et qui n’aspirent qu’au glandage Républicain. Pour cela il fallait créer de nouvelles structures avec beaucoup de directeurs comme les grandes régions, les agglomérations, les ARS et autres monstrueuses et inutiles structures. Tout cela il faut le payer au détriment du bien être de la population active et par leur irresponsabilité et incompétence , sauf pour trouver de l’argent qui ne rapporte rien, pour assurer la destruction de la France car devenus tellement nombreux, que l’argent manquera toujours et pour longtemps encore.
Le constat accablant du délire technocratique européen, et bien-sûr initié en France par les crétins absolus d’une gauche mortifère !
VIVA LA MUERTE, le terrible film de Fernando ARRABAL.
Les patrons des industrie françaises créateurs des richesses qui engraissent nos politiques et maintiennent la france en survie, devraient donner leur avis sur les médiats bien plus souvent que les acteurs, chanteurs, footballeurs et autres stériles! Les français auraient une vision bien plus réaliste du monde.
Bon nombre de décisions prises au nom de l’écologie n’ont rien à voir avec la protection de la nature. Tout se passe comme si les pollutions ne franchissaient pas les frontières. L’Europe, en particulier la France, sont en train de tuer l’industrie automobile au profit de l’industrie chinoise. Ce qui se passe chez Michelin, les équipementiers et les sous traitants était prévisible. Il est à craindre que ce ne soit pas fini.
Qu’importe, on continue avec l’agriculture etc etc. Après avoir favorisé la bétonisation de nos sols, à chaque tempête, à chaque inondation, au lieu de prévoir un programme de travaux pour canaliser, voire stocker les eaux de pluies, on organise des “grand messes” et on fait des discours sur les mérites de l’écologie.
Félicitations à cet ancien condisciple du lycée CHAPTAL à Paris ! Belle carrière !!! Et il pense bien…
Rien d’étonnant à cela. Faites un test : qui est le ministre de l’Industrie aujourdhui ? Euhh…. Pour un poste aussi important, il devrait être aussi connu que les ministres régaliens.
Cherchons bien : qui est le dernier ministre de l’Industrie à être aussi ingénieur ? Euhhh.. Ministre de l’Industrie, de nos jours c’est un sociologue, un agrégé d’histoire un ENA ou un avocat, qui n’a jamais mis les pieds dans une usine, n’a jamais vu une machine en production mais dont le mérite principal est d’avoir aidé un dirigeant à se faire élire, ou peut-être d’ être un soutien politique indispensable au même dirigeant. Idem au niveau européen.
Ne nous étonnons pas du résultat, il était prévisible.
Les entreprises ferment au fur et a mesure
Le chomage augmente .
Les entreprises comme Michelin qui a une bonne réputation ” sociale ” depuis des décennies d’implantation structurelle en France , est obligée de venir se justifier devant une commission du Sénat suite a la fermeture de 2 sites de production en France .
Les sénateurs sont tellement déconnectés des réalités économiques INTERNATIONALES , qu’ils sont obligés de convoquer des chefs d’entreprises et de de leur demander des justifications .
Les mémes sénateurs recoivent de multiples informations économiques et voyagent fréquemment pour les vérifier , a mon avis . Nous sommes vraiment dans un pays communiste , avec cette facheuse tendance a se regarder le nombril .
Beaucoup de siéges d’entreprises francaises et pas des moindres ont quitté la bourse de Paris . Total Energy le fera certainement .
mais , mais nous avons toujours le record européen de 58% du PIB en dépenses sociales , gérées principalement par 8 millions de fonctionnaires et assimilés et/ou affiliés . Cocorico
et surtout la médialle Olympique sur les prélévements /taxes en tout genre .
et pendant ce temps , ceux qui a longueur de journées dans tous les médias parlent d’apporter du bonheur aux francais , de la croissance ………..vous avez deviné , les élus Politiques , ne défendent que leur pré-carré , leurs émoluments .