Le géant de la gestion d’actifs, BlackRock a annoncé le 9 janvier qu’il quittait la Net Zero Asset Managers Initiative, NZAM, l’Alliance mondiale des sociétés de gestion d’actifs pour le climat. Le trumpisme libère les entreprises de la pression des lobbies écologistes. La finance verte n’a plus bonne presse aux Etats-Unis. Déjà de nombreuses banques ont quitté la NZAM : Citigroup, Bank of America, Goldman Sachs, Well Fargo, Morgan Stanley… Un autre groupe qui s’était formé pour satisfaire à la doxa écologiste a volé en éclat : l’Alliance mondiale des assureurs pour le climat, NZIA.
Certes, les actions judiciaires engagées pour discrimination et collusion anticoncurrentielle, notamment au titre des lois anti-trust, contre ceux qui excluaient de leurs financements ou de leurs portefeuilles de nombreux investissements dits nuisibles au climat, ont incité ces grandes entreprises à retrouver la raison, ce qui ne les empêche pas de prendre en compte, avec discernement, les pratiques sociales et environnementales des entreprises qu’elles accompagnent.
C’est peut-être plus globalement une bataille culturelle qui se joue et que Donal Trump, malgré ses folies erratiques et souvent inquiétantes, aide à gagner. En témoigne le succès aux Etats-Unis, rapporté par le journal Le Monde avec désolation – ce qui est bon signe-, d’un nouveau cinéma porteur de valeurs chrétiennes mais plus généralement humanistes ainsi que le promeuvent par exemple les frères Harmon en produisant des films à succès dans lesquels ils veulent rappeler que « le bien est le bien et le mal est le mal ».
Certes, il ne faut pas être caricatural, mais ce combat contre le relativisme est salutaire pour autant qu’il reste respectueux des individus, dans leur diversité, des résultats avérés de toute démarche scientifique (donc soumise à des débats contradictoires), et des limites et incertitudes de nos connaissances humaines.
