La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé vient de publier une note sur les besoins en infirmiers et infirmières à l’horizon 2050.
L’étude montre que le nombre d’infirmiers et d’infirmières augmenteraient de 37% entre 2021 et 2050, passant de 600 000 à 821 000. Cette progression serait supérieure à celle de la population française sur la même période, ce qui pourrait laisser croire que la pénurie d’infirmières serait moindre qu’aujourd’hui.
Ce ne sera pas le cas puisque l’accroissement des besoins en soins infirmiers serait de 50% entre 2021 et 2050 du fait du vieillissement de la population. La hausse des besoins serait donc plus importante que celle du nombre d’infirmières, et ce sont 80 000 infirmières qu’il manquerait en 2050 pour assurer la même couverture de besoins en soins qu’actuellement.
La Drees suggère d’augmenter le nombre de diplômées pour accroître les effectifs d’infirmières, en haussant de 14 % le nombre de places en formation, et/ou en divisant par deux le « taux de perte » d’étudiantes en cours de formation qui a fortement progressé ces dernières années (trois fois plus d’abandons en 2021 qu’en 2011). Autre levier possible, avancé par la note, l’amélioration de l’attractivité de la profession, notamment des conditions de travail.
A vrai dire, tout est lié car les abandons en cours de formation sont, pour un tiers d’entre eux, dus aux conditions de stage. Et il est probable que celles-ci sont mauvaises parce qu’il manque de personnel d’encadrement. Bref, le serpent se mord la queue.
Sommes-nous définitivement condamnés à manquer d’infirmières, de médecins, de pharmaciens, etc. ? Rien de tangible ne se fera tant que nous maintiendrons un système de santé et une assurance maladie sous le joug étatique. L’un et l’autre ont besoin de liberté et de concurrence. C’est à ce prix que l’on évitera la paupérisation de la médecine, que l’on permettra aux Français d’être mieux soignés et aussi …responsabilisés. Notamment parce qu’ils bénéficieraient alors du salaire complet (toutes cotisations incluses) et pourraient choisir leurs assurances sociales.
5 commentaires
patience dans quelques mois vous aurez le fmi alors vos infirmieres :…😆
Il n’y a pas que les infirmières ; voici un autre problème systémique d’une très grande gravité.
En France, il y a 652 neurochirurgiens; il y avait naguère 444 professionnels, d’une qualification comparable à celle des neurochirurgiens.
Comme ils furent remplacés par 76.274 professionnels (d’une qualification analogue, selon les formations, à celle des généralistes, infirmiers et aides-soignants), autorisés à pratiquer sans formation la neurochirurgie, le dernier avatar est l’augmentation, au 1er janvier 2025, de la prime d’assurance responsabilité civile professionnelle: plus 50 %, dernier palier avant la résiliation par l’assureur de sa police de groupe. Ce jour-là , plus aucun professionnel n’aura accès aux [blocs chirurgicaux] , ce qui bloquera aussi, tant les [dispensaires] , que les [CHU] . Et cela peut arriver avant le 9 juin 2025, anniversaire de la dissolution de l’A.N.
Conséquence inéluctable: le renvoi du président, au visa de l’article 68 de la Constitution, devant la Haute Cour de Justice, pour “crime de haute trahison”.
Voilà enfin un article qui raisonne en nombre de personnes et non en argent. Supposons une seconde que le nombre d’infirmières augmente si l’on supprime les problèmes décrits dans l’article. D’où viendrons ces infirmières ? D’autres professions, qui à leur tour… etc.
On retombe toujours sur la question démographique, que je préfère appeler la question de la quantité de travail. Augmenter l’âge de départ en retraite est la solution la plus simple et la plus massive, mais la moins acceptable semble-t-il. Augmenter le temps de travail hebdomadaire ou annuel me paraît indispensable dans d’autres professions, mais dans celle-ci c’est probablement déjà fait, officiellement ou non.
Je parie donc que les plus opposés à l’immigration feront pression dans quelques années pour que l’on importe quantité d’infirmières africaines, comme aujourd’hui tel pays du Sud de l’Europe dont le gouvernement a été élu en promettant de diminuer l’immigration, donne des dérogations aux entreprises qui menacent de partir faute de main-d’Å“uvre.
ils ne lisent pas les articles sur intelligence artificielle alors?
ce qui est marrant est qu’on a en france des organismes d’etat pour “planifier.. nous proteger de la liberté de prix.. pour rendr eles soins “moins chers” ( que dans une univers alternatifs”….mais avec de l’incitation par le prix!!
mais bon….
la vraie question est peut être comment on pourra les payer..
on manquera l’infirmière SI la france est en mesure de maintenir un standard de soin similaire!!!!!… ce qui na rien de trivial.. car ça dépend du niveau de vie de la production de richesse etc…
comme si notre pays allait continuer de fonctionner “pareil”…
donc pour ces visionnaires, l’état devrait investir maintenant pour former ( à crédit) les infirmières ( pas d’infirmiers tiens donc ) nécessaire du courage que diable!!
les dits infirmiers arriveraient donc pour soigner “nos vieux” dans un pays encore plus endetté…
à crédit aussi?
la france de 2080 sera 90% de vieux 10 % d’activité de services pour s’occuper des vieux?
on vous explique depuis longtemps..un jour l’argent des autres vient à manquer…