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La cégétiste Sophie Binet raconte vraiment n’importe quoi

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La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, était l’invitée du 8h30 de Franceinfo le 12 novembre. Les deux journalistes qui l’ont interrogée ne l’ont globalement pas ménagée, mais elle est restée droite dans ses bottes. Nous traduirons à chaque fois en français pour nos lecteurs ses élucubrations.

Que faire (comme disait le grand Vladimir Ilitch) devant « la grave saignée industrielle » ? « La CGT exige un moratoire sur les licenciements ». Il s’agirait de « mettre sous cloches » les entreprises comme lors de la crise sanitaire et de généraliser l’activité partielle. Le coût ne serait-il pas énorme pour les finances publiques, demande benoitement une journaliste ? La communiste revendiquée (version léniniste puisqu’elle plaide en faveur de l’étatisation croissante, et non du dépérissement de l’État) répond négativement : « Nous demandons seulement que les entreprises qui sont en difficultés d’avoir (sic) du temps supplémentaire pour que les équipes syndicales, pour que les pouvoirs publics puissent travailler des projets pour maintenir l’activité sur le territoire ». Traduction : les licenciements étant inacceptables, tous les « canards boiteux » doivent être soutenus ;les pompiers pyromanes que sont les syndicats communistes et d’extrême gauche vont résoudre le problème de la « désindustrialisation » de notre pays avec de « l’argent public ».

Qui est responsable de cette situation ? « Les patrons sont responsables à 100 % de la situation. Ce qui se passe dans l’industrie est lié aux fautes patronales ». Et notre cégétiste de prendre l’exemple de Michelin : « La faute stratégique, c’est la politique des marges ; leur objectif, ça a été (sic) de préserver leurs marges pour augmenter leurs profits, pour augmenter leurs dividendes ». « La politique des prix bénéficie uniquement aux actionnaires ». Traduction : du haut de sa longue expérience du secteur industriel, Sophie Binet donne des leçons aux chefs d’entreprises par définition incompétents ; les prélèvements obligatoires, l’inflation et le coût de l’énergie entre autres n’expliquent en rien la hausse des prix ; celle-ci est uniquement due au fait que les entreprises aient stupidement voulu faire des profits et enrichir scandaleusement des actionnaires qui ne servent à rien.

Michelin ne serait-il pas victime de la concurrence chinoise ? « C’est pas vrai (sic) », répond notre cégétiste. « Les pneus sont trop chers ». « La concurrence, c’est Michelin qui l’organise lui-même puisqu’il a dupliqué tous ses sites de production au niveau international. Donc la concurrence, c’est pas (sic) une concurrence extérieure, c’est une concurrence interne et Michelin restructure avant d’avoir des difficultés économiques pour pouvoir préserver ses marges et préserver les dividendes pour ses actionnaires ». Traduction : il faut produire localement et mettre en place une politique protectionniste en interdisant les échanges commerciaux ; une restructuration ne doit jamais être anticipée et elle ne peut donc survenir que lorsqu’une entreprise est dos au mur ; dans ce dernier cas, qui devrait être rarissime, l’activité serait préservée grâce à l’intervention des syndicats et de l’État.

Le rapport Perruchot sur le financement des syndicats avait été enterré en 2011. Il serait bon de le remettre à l’ordre du jour et de stopper le financement opaque des syndicats, CGT en tête, par les contribuables. Une mesure de salubrité publique à l’encontre de ceux que le grand économiste Frédéric Bastiat appelait les « enrailleurs ».

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