« Lorsque les fonctionnaires des Finances, alarmés par les déprédations qui saignaient le Crédit lyonnais, banque nationalisée, adressèrent une note sur cette affaire à leur ministre, alors Pierre Bérégovoy, celui-ci répondit, dans la marge, d’un sec : « Laissez faire M. Haberer » (le P-DG de la banque dévalisée par les amis du président de la République et du PS). Dans ce cas le « laissez faire » est pour la gauche une excellente chose. Lorsque « laissez faire ! » s’applique à un entrepreneur qui crée et dirige une firme créatrice de richesse, c’est pour la gauche une exécrable exploitation du prolétariat »
Jean-François Revel, La Grande Parade, Paris, Plon, 2000, p. 266