Jean-Philippe Delsol détaille dans Les Echos les écueils de la Sécurité sociale et des complémentaires santé.
En 2016, la loi a mis à la charge de tous les employeurs du secteur privé l’obligation de fournir une assurance complémentaire de santé collective à leurs salariés, et de participer à hauteur de 50 % au moins du prix des cotisations. L’Etat s’en est exonéré pour ses salariés ! Après avoir fait payer les coûts et charges de mise en place et développement commercial de ces complémentaires aux compagnies et mutuelles, il voudrait maintenant que la Sécu reprenne tous ces contrats au prétexte que leurs frais de gestion seraient excessifs.
Il est pourtant difficile de comparer les frais de la Sécurité sociale, dont la Cour des comptes dénonce le caractère illisible et incertain de la comptabilité, avec ceux des complémentaires qui ne remboursent pas les mêmes montants et n’ont pas les mêmes économies d’échelle. Les organismes complémentaires peuvent sans doute réduire leurs frais, mais la Sécu ne peut leur servir de modèle. Elle est plutôt l’anti-modèle si l’on en juge par sa gestion de l’hôpital.
Développer l’ambulatoire
Selon diverses études (FHP, QuintilesIMS), les tarifs des hôpitaux publics seraient de l’ordre de 30 % supérieurs à ceux du secteur privé. Certes, le tarif public inclut la rémunération des médecins, ce que ne fait pas le privé. Par ailleurs, chacun supporte des contraintes et des charges différentes. Il reste qu’en tenant compte de ces paramètres, les coûts de séjour dans les hôpitaux publics seraient encore de 9 % supérieurs à ceux du privé. Le secteur public transfère régulièrement sa dette à la Cades, à raison de 187,5 milliards d’euros jusqu’en 2020 et encore 40 milliards en 2021. Ce qui n’empêche pas l’hôpital public d’être déficitaire depuis 2013. Il est plombé par son personnel : il offre environ 75 % des capacités d’accueil hospitalier et concentre 85 % du 1,3 million d’emplois du secteur. Le personnel non soignant y représente 27 % des effectifs, contre 19 % dans le secteur privé qui, lui, est globalement excédentaire. Au surplus, il supporte des charges de recouvrement importantes, de 7,5 milliards en 2020, alors même que pour l’essentiel il a des recettes fiscales qu’il n’a pas à aller chercher.
Il est trop souvent (pas partout) mal géré. La Cour des comptes suggère d’y développer l’ambulatoire, une meilleure coopération entre professionnels, la réduction de la dépense de médicament. Il faudrait généraliser l’e-prescription, comme en Belgique, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni… Les dépenses de santé sont trop largement financées par le secteur public, soit 8 % du PIB en France en 2019 contre moins de 7,5 % en Allemagne, 7 % en Suède et en moyenne européenne, moins de 7 % en Italie. La part de la dépense courante de santé réalisée à l’hôpital est de 20 % supérieure à la moyenne des 15 pays les plus développés de l’UE.
Elargir la concurrence
Avant de vouloir encore grossir en avalant les complémentaires, au risque d’éclater comme la grenouille de La Fontaine, la Sécu ferait bien de faire une cure de productivité. La gestion de l’Assurance-maladie pourrait même utilement être confiée à une pluralité d’assureurs privés et concurrentiels comme en Suisse ou aux Pays-Bas. L’assurance pourrait être obligatoire, mais souscrite auprès de l’assureur de son choix, comme aux Etats-Unis. Les hôpitaux publics les plus déficitaires pourraient être privatisés, comme en Allemagne. Plutôt que de la restreindre, élargissons la concurrence qui fait ressortir les progrès possibles chez chaque acteur de la santé.
10 commentaires
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Il faut libérer la France, impérativement.
Comme le disait Ernest Renan* — je crois bien que c’est lui qui a dit ça, ou est-ce moi qui est rêvé ? : pour remettre la France dans la marche du monde, il faut la libéraliser.
Libérer le beau pays.
Il étouffe,
et moi avec.
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Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Vous omettez de dire, que lorsque il y a un gros risque, le malade est dirigé vers l’hôpital. De même pour les centre d’imagerie, les urgences, ne sont pas pris en charge, faut attendre son tour. Essayer de vous imaginer à la place de ce patient, vous n’écrirez pas de la même manière.
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Avez vous calculé le coût des profiteurs magrébins dans les hôpitaux publics ?
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Pouvez-vous expliquer cette phrase ?
« Certes, le tarif public inclut la rémunération des médecins, ce que ne fait pas le privé. »
Les médecins des cliniques privées ne sont pas bénévoles, que je sache ?
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
En hospitalisation privée, il y’a 2 enveloppes :
– les frais de l’établissement
– les honoraires médicaux et paramédicaux.
Pour comparer , il faudrait faire la somme des deux enveloppes, l’hôpital ayant une seule enveloppe regroupant toute l’activité.
Ce ne serait pas non plus à l’avantage de l’hôpital …
Mais les missions ne sont pas les mêmes.
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Première et efficace réforme à adopter qui ne changera strictement rien au reste : SUPPRIMEZ L’ARS !!!. Cet organisme, créé par le traître JUPPE, a tout foutu parterre. C’est une caste de petits copains, souvent encartés, qui sont d’une rare incompétence, doublée d’un orgueil démesuré. J’ai 2 membres de ma proche famille qui y travaillent ou ils les côtoient directement, je vous assure que les récits valent leurs pesant de cacahuètes. Sans la suppression de ce « truc » aucun changement possible.
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Libéraliser, pas libéraliser, peu importe. Une chose est certaine, il faut éclaircir le coût des soins qui pèse sur notre société. Il serait fort judicieux de pratiquer les mêmes tarifs pour tous les praticiens pour une même pathologie. Nous retrouvons des praticiens qui vous disent; je peux vous opérer par contre le dépassement sera de 1000,00 euros et l’anesthésiste 300,00 euros. Et de plus, le médecin vous dit: » il serait urgent que les mutuelles s’adaptent ». C’est quoi toutes ces mises en scène, ces pressions, ces chantages. Certains acteurs font comme s’ils n’avaient pas de salaire à la fin du mois! quelle honte et quel non respect pour tous les malades. Notre médecine est sur le déclin; c’est la porte ouverte à la grande dérive. De jour en jour, nous entendons le mécontentement des personnes soignées. Notre médecine est corrompue et il serait grand temps de remettre les pieds sur terre. La Sécu est elle réellement déficitaire? tout comme les caisses de retraite! C’est de l’enfumage permanent et notre exécutif qui impose un climat de peur sur la population dans tous les secteurs. Tout est à revoir dans le médical; c’est très navrant de subir toutes ces incompétences. Vaut mieux être bien portant de nos jours que malade et à la merci de tous ces prédateurs en blouse blanche. Pendant ce temps les infirmières triment de plus en plus et nous supprimons toujours des lits et du personnel dans les services.
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
Public et Privé: pas les mêmes contraintes.
Monsieur Delsol, je vous invite à bien relire les remarques laissées par Claude, Guy, Philippe Leménager, Jean et même celle d’Oberguyx qui propose de supprimer les ARS: un gouffre à pognon; rien que pour le Grand Est, plus de 100 personnes haut placées, grassement payées qui non seulement ne servent à rien mais en plus font obstruction (dixit les propos d’un ami urgentiste).
En 2017, j’ai subi une intervention chirurgicale en ambulatoire dans une structure privée (sur le conseil de mon médecin traitant).
Arrivé à l’accueil à 6h, j’éditais sur le « billard » à 7h, réveil en salle vers 10h30 puis transporté en chambre vers 11h et quelques. Un petite collation, passage de l’anesthésiste puis du chirurgien et dirigé vers la sortie vers 14h30 où mon épouse m’a récupéré.
Organisation réglée comme une horloge! Oui en effet mais aucune pollution par tous les problèmes que doivent gérer au quotidien les hôpitaux publics, encombrés par des gens qui n’ont rien à y faire, juste là parce que c’est gratuit.
Dans mon cas, avec les praticiens tous en secteur II, l’addition est assez salée!
Vous comparez deux mondes qui n’ont rien à voir.
D’ailleurs une question. Avec la Covid, est-ce que les établissements privés ont été réquisitionnés et sous pression comme le public?
Il ne me semble pas!
Facile d’être plus efficace dans ce cas là.
Si vous privatisez tout, qui va payer les consultations « gratuites » actuellement?
Ou alors ce sera comme « aux States » où vous présentez d’abord la CB avant la carte Vitale.
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
La « mutuelle pour tous » de Hollande a été supportée par les mutuelles les entreprises et aussi par les adhérents aux mutuelles qui ont vu depuis leurs remboursement fondre comme neige au soleil les mutuelles ont dû revoir les plafonds de remboursement pour les salariés & pour les non salariés ces derniers ne bénéficiant pas de contributions obligatoires des entreprises ni tarifs préférentiels c’est donc 1 tour de passe passe pour faire payer les » autres » les gabegies budgétaires de l’assurance maladie par les cotisants les entreprises & mutuelles et priver de soins ceux qui font l’effort de payer des mutuelles très chers ceci additionner aux déserts médicaux pénalisant gravement et mortellement ceux qui seraient en droit d’attendre 1 accès aux soins compte tenu des cotisations et impôts prélevés et qui s’en voient privés faute de coût trop élevés et d’impossibilité de trouver des professionnels de santés en nombre insuffisant en fait calcul morbide de l’etat pour faire des économies et faire payer toujours les mêmes
Sécu et complémentaires santé : quand l’hôpital se moque de la charité
ASCENSEUR SOCIAL on se gargarise de mot mais la santé allait mieux quand on acceptait cet ascenseur social des MINISTRES BEAUX PARLEURS FONT ET CREER DE SOLUTIONS MIRACLES ET CELA VA DE PLUS EN PLUS MAL!!!!
un petit carabin sous l’amour de sa vocation servait après 4 ans d’études, on multiiplie les ARS ETC et on se gobdrge on vous dit même la SS est en excédent on entend de tout mais voyez nos anciens si ils ont pu être généreux c’était le résultat de leur esprit vocacionnel et sévère !!!
numérus clausus, mélanger les branches ‘cliniciennes et psychiatriques’ et l’autorité il y en avait de mon temps on ne choisissait pas le sce ni le temps on était NOMME
ARS = ORDRE il parait que c’est la magouille des connaissances !!!