La place financière de New York fut pendant longtemps l’endroit privilégié pour les entreprises chinoises souhaitant se développer. La somme des financements obtenus par des entreprises chinoises introduites en bourse à Wall Street totalise 40 milliards de dollars ces trois dernières années contre moins de 10 milliards de dollars sur la période 2008-2012. Cependant, les introductions d’entreprises chinoises à la bourse américaine sont aujourd’hui menacées par les nouvelles régulations mises en place dans le secteur du numérique par le gouvernement chinois. Ce sont principalement des entreprises avec un fort potentiel et une ambition mondiale souhaitant être cotées par une bourse étrangère qui sont visées. Didi, entreprise de VTC, fut la première à être pénalisée par des contrôles stricts (et souvent partiaux) sur les données personnelles des utilisateurs. L’action Didi a perdu 20% de sa cotation initiale à la suite de ces incidents. Cette intervention du gouvernement chinois a refroidi les entreprises chinoises qui envisageaient une introduction en bourse dans un pays étranger.
Les entreprises chinoises pourraient être tentées de se tourner vers la place de Hong Kong qui est bien insérée dans la finance mondiale et proche de la législation chinoise, ce qui pourrait laisser croire que le gouvernement serait moins regardant. Cependant, le système boursier hongkongais est de plus en plus contraint et il a désormais du mal à attirer les investisseurs. Il faut également noter que Hong Kong a été forcée de mettre en place des lois de sécurité menaçant le bon fonctionnement du secteur privé.
Si Hong Kong ne peut constituer un environnement bénéfique au secteur privé sur le long terme, qui accueillera les entreprises chinoises qui ne demandent qu’à se développer ? Le communisme chinois ne ferait-il finalement pas aussi bon ménage avec le capitalisme que ses thuriféraires le prétendent ?