Lors de l’examen de la loi sur le respect des principes de la République, le Sénat a adopté un amendement “permettant, en dernier recours, la suspension du versement des allocations familiales aux parents d’un élève qui persisterait à ne pas se rendre à l’école, malgré les avertissements.” Cet amendement, déposé par les Républicains, a été adopté par 210 voix pour et 125 voix contre.
Le clivage gauche-droite a été particulièrement fort lors de ce vote, et LREM s’est placée nettement à gauche en votant massivement contre l’amendement. Cette position fait craindre que cet amendement ne survive pas à son examen par les députés. Il va pourtant dans le sens d’une responsabilisation des familles. L’État dépense beaucoup, la moindre des choses serait qu’il vérifie que son argent, ou plutôt le nôtre, soit dépensé à bon escient.
Le vote des sénateurs LREM montre aussi qu’ils ne considèrent pas que la non assiduité à l’école doit d’être sanctionnée. Nadège Havet, sénatrice LREM, a d’ailleurs signalé que cet amendement était hors-sujet. Pourtant, le site gouvernemental Vie publique indique que « favoriser l’amélioration de la condition des plus démunis » est un des principes de la République. Quoi de mieux que l’école pour cela ?
5 commentaires
Le Sénat tente de responsabiliser les parents d’élèves absentéistes
Peut-être qu’il serait grand temps de responsabiliser aussi l’absentéisme des parlementaires. L’exemple vient toujours de la tête … Par ailleurs beaucoup de ces convocations par des irresponsables se font durant les heures de travail ce qui nécessite aux parents d’êtres absents à leur travail… Il en est ainsi de la grande majorité des services public y compris les médecins. Tout cela mis bout à bout pose de sérieux problèmes aux parents face à leur employeur. Ce sont aujourd’hui les improductifs qui imposent leur manière de faire et d’être qui sont loins des réalités économiques d’une entreprise.
De la servitude volontaire.
Corollaire : quand vos ressources dépendent de l’État, il vous tient. L’État fronce les sourcils : « Exécute mon ordre où je coupe tes subsides ! ».
Les thuriféraires de l’État providence promeuvent sans le savoir la servitude volontaire et deviendront, qu’ils le veillent ou non, les mercenaires de cette aristocratie d’État qui les nourrit.
Certificat de scolarité
Il me semble que « dans le temps » existait un justificatif appelé Certificat de Scolarité sans le quel on ne pouvait toucher des allocations.
Ce papier n’existe plus parce que,sans doute,les personnes qui refusaient de l’établir étaient menacées ?
Atterré par cet article
Je suis atterré par cet article pas du tout libéral.
Couper les allocations (qui ne devraient pas exister) n’a rien à voir avec la responsabilisation de qui que ce soit.
En premier lieu, il faut rappeler que le système d’allocations dont on parle existe car les hommes de l’Etat s’arrangent pour que les individus soient suffisamment pauvres pour qu’ils ne puissent plus prendre leur propre décision de consommation (ici consommation d’éducation) et qu’ils dépendent donc intégralement de l’Etat pour obtenir des revenus. C’est du communisme.
Ensuite le fait qu’il veuillent sanctionner les parents dont les enfants ne vont pas à l’école s’inscrit dans la dynamique d’interdire toute éducation qui ne se passe pas en dehors de l’école de l’Etat. Le projet des députés est d’empêcher que les individus échappent au lavage de cerveaux étatique. Comme dans la loi sur le séparatisme. Et ici le levier utilisé est l’argent.
Mais les députés de la majorité ont probablement voté contre car ils ne veulent pas ouvrir des brèches dans le système d’allocations où certains n’y auraient pas droit. Le calcul derrière est probablement uniquement électoral.
Pour finir, je suis vraiment choqué et déçu que l’Iref défende la scolarisation étatique et soit au garde-à-vous pour défendre des sanctions contre des individus libres qui veulent un avenir meilleur pour leurs enfants et qui ont compris qu’il fallait pour ce faire ne pas passer par l’enseignement étatique.
Atterré par cet article
Bonjour,
Les parents ne sont actuellement pas obligés de scolariser leurs enfants à l’école publique. S’ils veulent « un avenir meilleur pour leurs enfants » et « ne pas passer par l’enseignement étatique », ils peuvent passer par l’école privée de leur choix, une école hors-contrat, ou encore l’instruction à domicile. Si un enfant est inscrit dans une école, il doit assister aux cours. La suppression possible des allocations est donc légitime en cas d’absentéisme répété.