En décembre dernier, les médias condamnaient à l’unisson l’arbitre roumain de la rencontre de football entre le Paris Saint-Germain et une équipe turque car il aurait eu des propos racistes. Nous l’avons expliqué à ce moment-là : l’arbitre a fait (trop) simple, il a désigné une personne par sa caractéristique la plus repérable, la couleur de sa peau. Il a été mis en accusation dans la seconde même alors que ses propos n’avaient pas de connotations racistes. L’enquête de l’UEFA (Union européenne des associations de football) semble d’ailleurs nous donner raison.
Mais pourquoi le cheikh du Qatar n’a pas soulevé autant d’indignations et de protestations alors qu’il n’a pas salué les deux arbitres féminines lors de la remise des trophées de la Coupe du monde des clubs ? Tout le monde l’a vu, les images ont inondé les réseaux sociaux. Nous ne pouvons qu’être choqués par la différence entre le traitement subi par l’arbitre roumain (rappelons que le match a même été interrompu et s’est rejoué le lendemain avec d’autres arbitres) et la « tolérance » à l’égard du cheikh qui, lui, est effectivement coupable de misogynie (en respectant la loi islamique à l’égard des femmes).
Et où sont les journalistes sportifs scandalisés, les émissions consacrées à cet événement, les footballeurs refusant de jouer un match ou bien mettant un genou à terre en signe de solidarité avec les arbitres féminines ?