Les Français aiment les hommages rendus aux morts. Il n’y a rien d’inhabituel car c’est une attitude très répandue chez d’autres peuples. Sauf qu’en France – beaucoup plus qu’ailleurs – les hommages sont « unanimes » quel que soit le « bilan » de la personnalité décédée. Cela a été le cas avec l’ancien Premier ministre Pierre Mauroy. « L’hommage unanime de la classe politique à Pierre Mauroy », une phrase reprise en boucle par France Info durant toute la journée de vendredi, 7 juin. Aucune note discordante dans le concert d’éloges…
Et mardi, 11 juin, François Hollande lui a rendu hommage aux Invalides en invoquant son « bilan ». Le Président a vanté son « réformisme » et son « réalisme ». On croit rêver. Rien dans la vie politique de Pierre Mauroy ne mérite cette « unanimité » d’hommages. Et encore moins pour ce qui est de son « bilan ». Mauroy fût d’abord l’homme du Congrès d’Epinay de 1971 et du rapprochement avec le Parti communiste, le premier ministre de la catastrophe économique de 1981-1983 et d’une France en faillite. Il fût l’exécutant de François Mitterrand (comme d’ailleurs plein d’autres éléphants du PS) et le maire de Lille, la ville qui a toujours connu un taux de chômage beaucoup plus élevé que la moyenne nationale depuis 1973. Aujourd’hui, plus de 50 % de la population active de la ville travaille dans le secteur public… On peut très bien rendre hommage à un homme politique tout en rappelant ouvertement ses véritables faits d’armes…
Pierre Mauroy ou le symbole de la catastrophe économique
Abonnez-vous à la Lettre des libertés !
article précédent