Un des clichés les plus utilisés par les politiques français concerne le nombre de travailleurs pauvres dans l’emploi total. Ils y voient une explication au niveau élevé de chômage en France : les autres pays auraient moins de chômeurs parce que leurs travailleurs auraient des moyens supérieurs pour chercher un nouvel emploi. Les chiffres d’Eurostat disent le contraire.
La part des travailleurs pauvres est passée de 6.1 % en 2005 à 6.7 % en 2009 et elle est du même ordre en Allemagne, Suède et Grande-Bretagne où le taux de chômage est moins élevé qu’en France.